Tour de France - Arnaud de Lie : «J'espère toujours gagner mais l'objectif...»
Par Emma GOUTENEGRE le 16/07/2024 à 10:30
.jpg)
Arnaud de Lie découvre cette année les routes du Tour de France, pendant la 2e journée de repos le Belge de la Lotto Dstny a fait le bilan au micro de la RTBF. Le champion de Belgique espère pouvoir décrocher son premier succès sur le Tour de France mais si ce n'est pas le cas, ce ne serait pas un échec, finir sa première Grande Boucle serait déjà, une très belle réussite.
Vidéo - Arnaud De Lie au micro de Cyclism'Actu lors de la 12e étape
Lire la suite de l'article
"J'ai fait honneur à mon maillot de Champion de Belgique"
Après une belle première semaine, et des places d’honneur au sprint, Arnaud de Lie a continué sur cette lancée et s'est fait plaisir pour cette deuxième semaine en participant à certaines échappées. "La deuxième semaine s’est bien passée, a-t-il confirmé. Il y a eu moins d’occasions qu’en première semaine pour moi. J’ai pris des échappées, je me suis fait plaisir. Ça reste que du positif."
"J’ai pu prendre deux fois l’échappée. Une fois, on pensait que ça allait le faire mais ça ne l’a pas fait (13e étape, avec l’arrivée à Pau, ndlr). L’autre fois c’était au Tourmalet, ce n’était pas ma plus grande idée mais je suis là pour apprendre et c’est en faisant des trucs comme ça qu’on apprend, a-t-il sourit. Quand tu es dans l'échappée, il faut respecter le Tour, il faut continuer, je me voyais mal attendre le peloton. On était quatre, j’ai fait honneur à la course et aussi à mon maillot de Champion de Belgique."
"L'objectif était d’apprendre et de prendre de l’expérience"
Pour le moment, Arnaud de Lie court toujours après sa première victoire et il n’est pas passé loin sur certaines étapes… "Je n’ai pas de frustration, il y a toujours du positif et du négatif dans un Grand Tour, a expliqué le champion de Belgique. Je suis passé pas loin de la victoire quelques fois, c’est ce qu’on cherchait. J’apprends tous les jours, c’est ça qui est chouette. C’est sûr qu’on espère toujours gagner mais l’objectif était d’apprendre et de prendre de l’expérience, on a couru deux semaines et l’objectif est plus que dépassé avec tout ce que j’ai pu faire et ce que j’ai appris. Après, sur 21 étapes, il n’y a que peu de coureurs qui peuvent prétendre à la victoire et cette année encore moins puisqu’il y a déjà trois mecs qui ont gagné au moins deux étapes. On sait que c’est très compliqué de gagner au Tour. Je suis passé quelques fois tout près mais j’ai la chance d’être jeune et j’ai tout le temps devant moi."
Cette 16e étape sera la dernière opportunité pour un sprint… : "Oui c’est la dernière possibilité pour les sprinteurs, à Nîmes. On espère que ça se jouera au sprint et être bien placé, pouvoir juste prétendre à faire le sprint et faire un sprint, tout simplement. S’il y a la chance qu’on obtienne un très bon résultat. C’est magnifique mais le but sera encore d’apprendre et de mettre en œuvre l’expérience qu’on a déjà sur les autres sprints."
Tour de France - Arnaud De Lie : "À chaque fois pareil et l'UCI ne fait rien" #TDF2024 #TDF #DeLie #LottoDstny #Pogacar #VanGils https://t.co/0ugyX11HZ5 #cyclisme #cycling
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) July 12, 2024
"Tadej Pogacar ? C'est le meilleur coureur du monde..."
Interrogé sur les performances impressionnantes de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) sur les dernières étapes, Arnaud de Lie ne s’en est pas vraiment étonné. "Il est le meilleur coureur du monde, il va trop vite pour moi ça c’est sûr, a-t-il rit. C’est chouette de voir un coureur avec autant de talent réussir aussi bien sur le Tour de France pour l’instant. C’est le plus fort, il souffre 'moins que nous' et puis quand tu gagnes tu as aussi la joie, l’adrénaline, l’accomplissement qui sont des sentiments non négligeables. Après une victoire on dirait que tu es frais alors qu’en vrai tu es entamé, a expliqué le Belge. Mais la joie prend le dessus sur la fatigue."
Vous rêvez d’avoir les mêmes jambes que lui ? "Non parce qu’être grimpeur c’est quand même quelque chose à part. Il faut savoir souffrir, souffrir, souffrir, ce n’est pas ce que j’aime le plus. Je préfère les classiques où tu souffres vraiment beaucoup pendant peu de temps puis tu peux récupérer, alors que là, sur un Tour de France c’est tous les jours où tu as beaucoup de stress et que tu dois tout donner."
Anthony Jeanjean, premier rider de l’histoire à réussir ça