Tour d'Espagne - Elia Viviani : «Ça fait mal, je ne voulais pas coincer Philipsen»
Pour son premier Grand Tour depuis plus de 4 ans et le Giro d'Italia 2021, Elia Viviani n'est pas passé loin d'une victoire d'étape de prestige à laquelle il n'a plus goûté depuis 2019, et sa victoire sur le Tour de France. Idéalement lancé par son équipe Lotto ce samedi dans les rues de Saragosse, le sprinteur de 36 ans semblait bien parti pour remporter cette 8e étape. Mais c'était sans compter sur un Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuncink) toujours aussi redoutable et qui a su rester debout suite à une grosse vague de l'Italien pour se faufiler sur sa gauche et le devancer d'un dernier coup de rein sur la ligne. Un dénouement cruel pour Viviani, lequel a en plus perdu sa belle 2e place après l'arrivée, le jury ayant logiquement jugé son changement de ligne dans les 100 derniers mètres bien trop dangereux après avoir failli coincer Philipsen dans les barrières.
Vidéo - La déception d'Elia Viviani après cette 8e étape
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"Quand on sprinte contre un coureur comme Philipsen, ce n'est jamais fini... la déception va être dure à faire passer"
"C'est douloureux", a-t-il avoué juste après la ligne au micro d'Eurosport (et avant d'apprendre son déclassement), frustré d'être passé si près après d'un tel bonheur après plusieurs années compliquées qui l'ont vu progressivement rétrograder dans la hiérarchie du sprint mondial. "On voit la ligne devant soi et on sent l'arrivée se rapprocher, mais quand on sprinte contre un coureur comme Philipsen, ce n'est jamais fini tant qu'on n'a pas franchi la ligne. La déception va être dure à faire passer. D'autant plus qu'il ne reste plus beaucoup d'occasions de sprinter sur cette Vuelta. C'était une occasion manquée, une vraie. L'équipe a fait un travail incroyable. Ils m'ont placé dans une position idéale, et je n'aurais pas pu rêver mieux", a-t-il expliqué avant de revenir sur ses choix du final.
"Ensuite, il y a eu un peu de confusion, c'était un peu compliqué de savoir où commencer mon sprint. Évidemment, quand on revoit un sprint comme celui-là, on voit mille façons de faire autrement et peut-être de gagner, mais sur le moment, j'avais ce sentiment, et j'ai opté pour cette voie. J'ai entendu Philipsen crier depuis les barrières, et je ne voulais pas le coincer. Ce n'est pas comme ça que je gagne des courses. C'est dommage, on est passés tout près. On espère pouvoir faire quelques sprints supplémentaires lors de la dernière semaine. Il faut rester positifs et se concentrer sur l'excellent travail de l'équipe", a conclu Elia Viviani.

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