Tour de France - Sepp Kuss: «On ne peut plus vraiment être surpris par Pogacar...»
Ce vendredi 18 juillet, nous avons assisté à une nouvelle démonstration du Maillot Jaune de ce Tour de France, le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG), qui a encore une fois surclassé tous ses adversaires dans ce contre-la-montre entre Loudenvielle et l'Altiport de Peyragudes. L'Américain, vainqueur du Tour d'Espagne en 2023, Sepp Kuss (Team Visma | Lease a Bike), s'est exprimé après son arrivée à notre micro de Cyclism'Actu sur la stratégie de la formation Visma | Lease a Bike lors de la 12e étape en direction d’Hautacam, mais aussi sur les futurs plans de l’équipe pour vaincre le solide porteur du Maillot Jaune, Tadej Pogacar.
Vidéo - Sepp Kuss, au micro de Cyclism'Actu
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"Dans le cyclisme, tout peut arriver..."
"Hier, c’était plutôt normal pour moi", débute l’Américain. "Ma ligne d’arrivée, c’était le sommet du Soulor. Donc c’était différent de faire mon effort à cet endroit, comparé aux autres qui devaient aller jusqu’au bout. Il faisait vraiment très chaud, les conditions étaient dures, très rapides sur le plat. Toute la première moitié de la course a été très explosive, et ça a fait beaucoup de dégâts dans le peloton. On ne peut plus vraiment être surpris par Tadej [Pogacar]. Évidemment, on espérait que ce serait plus serré, mais quand on revoit les images et qu’on voit à quelle vitesse il montait, en creusant l’écart, ça fait sens sur une montée aussi difficile. On espère juste que dans les prochains jours, tout le monde aura de meilleures sensations, et on verra ce qu’on peut faire.
Quatre minutes ? C’est clairement un gros écart, donc si on regarde juste sur le papier, on pourrait dire que c’est fini. Mais c’est le cyclisme, tout peut arriver. On a vu Pogacar chuter juste après la journée de repos. Tu peux te retrouver piégé derrière une cassure, connaître un mauvais moment… tout peut arriver. Il reste encore les étapes les plus dures. Il faut juste se concentrer sur ce qu’on peut contrôler, et saisir les opportunités quand elles se présentent. Hier, on a roulé à l’allure qu’on voulait imposer. L’idée, c’était d’isoler Pogacar dès le Soulor. Si on avait tous été dans une grande journée, je pense qu’on aurait pu faire mal à ce moment-là. Mais on a dû ajuster un peu la stratégie, ce qui n’est pas un souci. Quand on fait nos mouvements dans la course, ce sont des moments où l’effort est équitable pour tout le monde. On ne tracte pas le peloton pendant 200 km. Bien sûr, il faut se donner à fond, mais on utilise les bons coureurs au bon moment. Très souvent, ça fait plus mal d’être en 6e position que d’être en 1re ou 2e au moment où on lance l’attaque. Donc je pense qu’on gère ça plutôt intelligemment.", conclut Sepp Kuss à notre micro de Cyclism'Actu.

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