Tour de France - Jordan Jegat : «C'était un enfer... j'ai fini complètement vidé»
Cette 18e étape du Tour de France entre Vif et Courchevel nous a offert un sacré spectacle ce jeudi. Avec la bataille féroce entre Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) et la Team Visma | Lease a Bike dans le col de la Madeleine, la désorganisation complète du groupe maillot jaune dans la vallée précédant la montée finale, et enfin la superbe performance du vainqueur du jour, Ben O'Connor (Team Jayco-AlUla) dans le col de la Loze, on ne s'est pas du tout ennuyé. De leur côté, les Français Kévin Vauquelin (ARKEA-B&B HOTELS) et Jordan Jegat (Team TotalEnergies) se sont bien battus et ont même profité du marquage des favoris dans la vallée de Courchevel pour revenir un temps dans le groupe maillot jaune. Le coureur de la TotalEnergies a souffert dans la montée finale, terminant à la 20e place à plus de onze minutes de Ben O'Connor, mais conserve sa 11e place au général après l'abandon de Carlos Rodriguez (INEOS Grenadiers) ce matin.
Vidéo - Jordan Jegat à l'arrivée de cette 18e étape
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"Je me suis peut-être surestimé..."
Après l'arrivée, le Français est revenu sur cette étape reine du Tour de France 2025 : "C'était un enfer. Je me suis peut-être surestimé en voulant prendre l'échappée dans le premier col, et après je l'ai payé et je ne m'en suis jamais remis. C'était à fond toute la journée, et là je finis complètement vidé, sans énergie, donc la suite va être compliquée. Là je suis gelé, il faut redescendre 15 kilomètres encore, ça va être encore dur rien que pour rentrer au bus. J'ai résisté toute la course, j'ai essayé de prendre l'échappée à contre-temps, et j'ai subi toute la journée ensuite, qui s'est couru encore à un rythme effréné".
Il poursuit en évoquant la difficulté de cette dernière montée, qui venait conclure une étape déjà dantesque : "J'arrive quand même avec le groupe maillot jaune au pied du col de la Loze, donc c'est quand même pas mal. Mais après... c'était une longue montée. Au pied du col j'étais déjà mort, et quand j'ai vu le panneau 25 kilomètres, je me suis dit que ça allait encore être très long. C'était une bataille contre moi-même toute la montée. Demain, c'est certain que je vais rester dans les roues, j'attaquerai pas, ça m'a traumatisé !", conclut-il.

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