Tour de France - Tous les favoris et outsiders de la 111e Grande Boucle

Par Martin LARUELLE le 26/06/2024 à 14:15. Mis à jour le 29/06/2024 à 10:27.
Tour de France - Tous les favoris et outsiders de la 111e Grande Boucle
TDF
Photo : Sirotti

Nous y sommes ! La plus grande course cycliste de l'année est sur le point de débuter avec un Grand Départ qui sera donné pour la première fois de ce pays complètement dingue de vélo qu'est l'Italie. Et nous sommes peut-être à l'aube d'un Tour de France historique. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) va tenter de réussir son pari de réaliser le doublé Giro - Tour. Ce fait d'arme n'a pas encore été réalisé au 21e siècle, depuis l'avènement du cyclisme "moderne". Même les plus grands de ces deux dernières décennies, comme Chris Froome et Alberto Contador, s'y sont cassé les dents. Et cette année, la concurrence semble d'ailleurs plus féroce que jamais. Sur le papier, Jonas Vingegaard (Visma | Lease A Bike) est le concurrent le plus sérieux du Slovène. Cependant, le double vainqueur sortant du Tour de France sera-t-il suffisamment remis de ses blessures pour lutter contre son grand rival ? Primoz Roglic (BORA - hansgrohe) aura-t-il son mot à dire, lui qui a tout misé sur le Tour de France cette année ? Est-ce que Remco Evenepoel (Soudal - Quick Step) ou d'autres coureurs peuvent venir jouer les trouble-fêtes ? Comme à l'aube du Tour d'Italie, Cyclism'Actu vous propose de répondre à toutes ces questions et vous livre son analyse des forces en présence. 

Vidéo - Remco Evenepoel avant son premier Tour de France

 

5 étoiles - Le favori numéro 1... à priori seulement ?!

1. Tadej Pogacar semble imbattable cette année. Mais, il y a tout de même cette petite part de doute qui subsiste. Le doublé Giro - Tour semble délicat, voire impossible à réaliser dans le cyclisme actuel. Avec tous les moyens désormais à leur disposition, les coureurs sont capables de gérer leurs pics de forme de manière extrêmement précise, et donc, tout le monde arrive à 100% au départ du Tour. Sauf quand vous avez fait le Tour d'Italie auparavant, c'est physiologiquement impossible. Néanmoins, Pogacar est tellement au-dessus du lot que, même lorsqu'il n'est pas à 100%, il domine la concurrence. Et ce qui joue en sa faveur, c'est que Jonas Vingegaard, son grand rival, ne sera vraisemblablement pas à 100% non plus au départ. Nous pensons donc qu'il reste le favori numéro 1 pour remporter cette 111e édition du Tour de France. D'autant plus qu'il pourra compter sur une réelle "dream team" à sa disposition, ce qui devrait lui donner l'avantage par rapport à Vingegaard. Malgré tout, le Slovène n'est pas à l'abri d'une grosse défaillance. Souvenons-nous de la 17e étape l'année dernière, où Pogacar avait perdu près de 6 minutes sur son rival danois.  Est-ce que les trois semaines intenses du Tour d'Italie se feront ressentir durant le dernier week-end de course qui d'annonce décisif ? C'est également le moment où Vingegaard sera sans doute le plus redoutable... Nous pensons que Pogacar s'en sortira, mais sans doute pas aussi facilement que ce que la majorité des suiveurs semble penser.

 

4 étoiles - Un gros point d'interrogation

2. Dans quelle forme Jonas Vingegaard se présentera-t-il au départ du Tour de France à Florence ce 29 juin ? C'est sans doute le secret le mieux gardé de ces dernières semaines. S'il est aligné par la Visma | Lease A Bike, c'est qu'il doit avoir une chance de remporter le classement général pour la 3e fois de suite, malgré les déclarations très prudentes de son entourage. Ses capacités physiologiques lui permettent de conserver suffisamment d'énergie pour étouffer tous ses adversaires en fin de Grand Tour. Mais cette année, les blessures subies au début du mois d'avril - pneumothorax, fracture de la clavicule et de plusieurs côtes - semblent trop sérieuses pour que le Danois soit au top de sa forme tout au long de la course. Il risque de perdre du temps en début de Tour. Il pourra compter sur son maitre-atout Wout van Aert - le facteur X lors de ses deux victoires précédentes - qui sera finalement à ses côtés alors que ce n'était pas le plan initial. Par contre, le forfait de Sepp Kuss en dernière minute est un véritable coup dur pour l'équipe néerlandaise. Malgré ces nombreux éléments qui semblent se liguer contre lui, Vingegaard était tellement au-dessus du lot l'an passé que nous pensons que, même si son état de forme risque d'être insuffisant pour vaincre Pogacar, il devrait lui permettre d'obtenir une place sur le podium au terme des 21 étapes. 

 

3 étoiles - Enfin un bon alignement des planètes ? 

3. Le coureur qui semble le plus à même de profiter d'une éventuelle défaillance des deux grands favoris est Primoz Roglic. L'éternel malchanceux semble - un peu plus - épargné cette saison. Il a fait du Tour de France son objectif numéro 1 et sera donc au top de sa forme au départ, ce qui, comme nous l'avons déjà dit, ne sera sans doute pas le cas du duo Pogacar - Vingegaard. Si les circonstances de course lui sont favorables, et surtout s'il parvient à rester trois semaines sur son vélo sans goûter au bitume, le Slovène pourrait bien venir coiffer tout le monde sur la ligne. Mais on connait aussi le sens du drame de cette bonne vieille fripouille de Primoz Roglic. Alors que l'on pense si souvent qu'il a course gagnée, il joue avec nos nerfs et nous offre des fins de courses incroyables. Souvenons-nous encore de cette dernière étape du Dauphiné il y a moins d'un mois, où il a résisté de justesse au retour de Matteo Jorgenson (Visma | Lease A Bike). Ou encore du Tour d'Espagne 2020, remporté d'un souffle devant Richard Carapaz après une défaillance dans la dernière étape de montagne. Et bien entendu, ce mythique contre-la-montre de La Planche des Belles Filles, également en 2020, cette fois dans le rôle du vaincu face à Tadej Pogacar. Cette année aussi, le Tour de France se termine par un exercice chronométré. Avec Primoz Roglic dans le rôle du chasseur cette fois ? 

 

2 étoiles - Un coureur (trop) sous-estimé ?

4. Carlos Rodriguez (INEOS Grenadiers) est sans doute le coureur le plus sous-estimé au départ du Tour de France. Pourtant, l'Espagnol réalise une saison très prometteuse - vainqueur du Tour de Romandie, 2e sur le Tour du Pays basque et 4e du Dauphiné - et sa régularité devrait lui permettre de viser haut cette année. Un top 5 est, selon nous, tout à fait envisageable pour le jeune talent de l'équipe britannique. Il sera également le grand rival du favori pour le maillot blanc, Remco Evenepoel. Et nous nous risquons même à dire que nous voyons Rodriguez prendre le dessus sur son rival belge. Avec l'expérimenté Geraint Thomas à ses côtés et Tom Pidcock qui devrait également pouvoir l'accompagner dans la montagne, Rodriguez pourra se contenter de suivre, sans subir la pression qui reposera sur les coureurs dont le nom est le plus souvent cité dans la presse. Un rôle qu'il a rempli à merveille jusqu'à maintenant et qui peut lui permettre d'envisager de belles choses lors des trois semaines à venir. 

 

5. L'équipe UAE Team Emirates est une véritable armada sur ce Tour de France. S'il devait arriver malheur à Tadej Pogacar, c'est sans doute Adam Yates qui sera chargé de mener l'équipe. Le coureur britannique serait leader dans presque toutes les formations du peloton mais il a plutôt choisi d'aider le Slovène dans sa quête de records. Et avec succès ! L'année dernière, il a pu remporter la première étape avec la bénédiction du maitre et porter le maillot jaune jusqu'au soir de la 5e étape. Et malgré son rôle de lieutenant de luxe, il est parvenu à se hisser sur la 3e marche du podium. Cette saison, il semble encore avoir passé un palier et a formé un duo injouable avec son équipier Joao Almeida durant le Tour de Suisse, qu'il a remporté de manière convaincante. Cette année aussi, il devrait bien figurer dans le classement final

 

6. Ils sont nombreux les coureurs à avoir passé un palier en arrivant dans l'armada Visma | Lease A Bike, et le jeune Matteo Jorgenson ne fait pas exception à la règle. Après avoir terminé second du Critérium du Dauphiné à un souffle de Primoz Roglic et remporté Paris-Nice en début d'année, l'Américain fait clairement partie des outsiders de ce Tour de France. Et qui sait, nous revivrons peut-être le scénario de 2021 ? Souvenez-vous, Primoz Roglic était leader de l'équipe mais après une chute qui le força à abandonner, Jonas Vingegaard allait se révéler aux yeux du grand public et donner du fil à retordre à Pogacar dans sa quête d'un deuxième succès sur la Grande Boucle. Cette année, avec les incertitudes qui planent autour de Vingegaard, les rôles pourraient s'inverser et une mauvaise entame de Tour de France de la part du Danois pourrait permettre à Jorgenson de jouer crânement sa chance.

 

1 étoile - De grosses incertitudes qui doivent être levées

7. Seulement une étoile pour Remco Evenepoel ?! Beaucoup penserons que nous sommes trop dur avec la pépite belge. Nous sommes tous d'accord, Evenepoel est un coureur de classe mondiale. Mais sur les courses de trois semaines, il reste à l'heure actuelle sans doute encore un cran en-dessous du trio Pogacar - Vingegaard - Roglic, principalement dans les étapes de haute montagne. Néanmoins, ses capacités dans l'exercice du contre-la-montre lui permettront probablement de prendre du temps à tous ses principaux rivaux. Avec 60 kilomètres au programme cette année, il y aura de quoi faire. Mais le souci, c'est que ses adversaires font également partie du gratin mondial dans cette discipline. Nous pensons qu'un objectif réaliste serait de décrocher un top 10, ce qui ne sera le cas que s'il parvient à rester régulier, ce qui n'a jamais été le cas sur un Grand Tour, sauf lors de sa victoire sur La Vuelta en 2022. Un top 5 serait une très belle réussite et un podium un réel exploit pour le - toujours - jeune Remco Evenepoel. N'oublions pas qu'il porte le poids d'une nation sur ses épaules et qu'il découvrira le Tour de France et la pression qui y est inhérente. 

 

8. Parmi les coureurs pouvant prétendre à un top 10, nous pouvons également placer Enric MasL'Espagnol est toujours très régulier sur un Grand Tour. Il s'est amélioré dans l'exercice chronométré et accompagne généralement les meilleurs lorsque la route s'élève. Après son abandon lors de la première étape l'an dernier, il aura à cœur de prendre sa revanche et de prouver qu'il fait partie des meilleurs coureurs du monde. 

 

9. Egan Bernal était promis à un brillant avenir. Après sa victoire finale sur le Tour de France en 2019 à seulement 22 ans, la première pour un Colombien, tout le monde pensait que Bernal était parti pour multiplier les succès sur la Grande Boucle. Mais c'était sans compter sur l'arrivée des phénomènes tels que Pogacar et Vingegaard, mais aussi et surtout sur la malchance qui allait s'abattre sur lui à l'aube de la saison 2022 avec un grave accident qui aurait pu mettre fin à sa carrière. Mais c'était sans compter sur la ténacité du natif de Bogotá, qui s'est battu sans relâche pour enfin revenir aux avant-plans cette saison. Il a terminé dans le top 10 des six courses par étapes auxquelles il a participé cette année, avec une 3e place sur le Tour de Catalogne et une 4e sur le récent Tour de Suisse. Il revient cette année sur le Tour de France où il sera chargé d'épauler Carlos Rodriguez tout en ayant sans doute sa carte à jouer sur certaines étapes. S'il parvient à rester régulier tout au long des trois semaines, il aura franchi un nouveau palier de sa reconstruction et pourrait même entamer La Vuelta avec de réelles ambitions au classement général. C'est tout ce qu'on lui souhaite. 

 

10. Lorsqu'il termine un Grand Tour, il est toujours très haut dans le classement. Sur les 5 dernières épreuves de trois semaines disputées par Simon Yates, on compte une 4e place sur le Tour de France en 2023 et un podium sur le Giro en 2021, mais aussi trois abandons consécutifs entre les deux. Son début de saison n'est pas vraiment impressionnant mais il a sans doute choisi son pic de forme de manière à être à 100% au départ de la Grande Boucle. Nous pensons donc que le jumeau d'Adam sera en mesure de décrocher un top 10 à l'issue des 21 étapes. 

 

11. Pello Bilbao est à l'image d'Enric Mas, discret mais souvent placé. Pouvez-vous citer ses derniers classements sur les Grands Tour ? Jugez plutôt. Quatre top 10 sur ses 5 dernières participations avec deux 5e place au Tour d'Italie, une 6e et une 9e place sur le Tour de France. Cette année, l'équipe Bahrain - Victorious semble malgré tout plutôt tirer la carte Santiago Buitrago pour le classement général. Le grimpeur colombien est également capable de bien figurer au classement, mais on handicap par rapport à son coéquipier espagnol, ce sont ses performances dans l'exercice chronométré. Nous verrons qui sera l'élu pour le général, mais qui que ce soit, l'objectif sera de terminer dans le top 10. 

 

12. L'équipe UAE Team Emirates semble tellement forte sur ce Tour de France que nous plaçons 4 de ses coureurs parmi notre analyse des principaux favoris. En effet, le duo Joao Almeida - Juan Ayuso pourrait obtenir un bon classement général final tout en accomplissant les tâches des équipiers modèles pour leur leader Tadej Pogacar. Le Portugais a impressionné sur les routes du Tour de Suisse après un début de saison plus laborieux. Il semble donc avoir parfaitement planifié son pic de forme. Il a montré qu'il pouvait être régulier sur trois semaines en décrochant un podium sur le Tour d'Italie la saison dernière. Mais sur le Tour d'Espagne, il avait dû s'avouer vaincu face à son jeune équipier Juan Ayuso, avec qui il partageait le leadership. La jeune pépite espagnole avait impressionné en terminant au pied du podium derrière l'intouchable trio de la Jumbo - Visma. Son début de saison était également à la hauteur des attentes avec un succès sur le Tour du Pays basque et une deuxième place sur Tirreno-Adriatico. Mais une grosse chute sur le Critérium du Dauphiné est venue entacher une préparation parfaite jusqu'ici. Sans cela, il aurait sans doute pu être citer parmi les candidats à un top 5. S'il est remis de ses blessures, l'Espagnol sera tout de même un sérieux candidat au top 10 sur sa première Grande Boucle

 

Les outsiders - Qui pour créer la surprise ? 

Du côté d'EF Education - EasyPost, tous les œufs sont dans le panier de Richard Carapaz. Après son abandon précoce l'an dernier, l'Équatorien aura à cœur de se racheter. Néanmoins, ses résultats depuis qu'il a rejoint la brigade rose ne plaident pas en sa faveur. Il semble que ses meilleures années sont derrière lui. Cependant, un vainqueur de Grand Tour a tout de même cette faculté de résister à la fatigue en troisième semaine, ce qui devrait lui permettre de tout de même bien figurer au classement général. Néanmoins, sans contre-performance ou chute de certains favoris, il semble à priori difficile de le voir terminer dans le top 10 à la régulière.

 

Nous l'avons déjà dit, l'équipe BORA-hansgrohe sera regroupée derrière son leader Primoz Roglic. Mais s'il devait lui arriver malheur - et les mauvaises langues diront qu'il est fort probable que cela soit le cas - elle dispose de deux très belles cartes pour décrocher un bon classement général. Aleksandr Vlasov semble le mieux placé pour endosser ce rôle de leader de substitution, lui qui épaule Roglic depuis le début de saison et qui parvient malgré cela à s'installer confortablement dans le top 10 du classement général. Et en réserve de la République, il reste encore Jai Hindley, vainqueur du Tour d'Italie en 2022. L'équipe allemande est armée pour ce Tour de France.

 

Du côté d'INEOS Grenadiers, on peut également compter sur un trio de leader. Nous avons déjà présenté Carlos Rodriguez et Egan Bernal, mais derrière eux, il reste encore le fougueux Tom Pidcock. Il n'a encore jamais décroché de top 10 sur un Grand Tour, mais il semble avoir passé un palier depuis le début de saison, avec une récente 6e place sur le Tour de Suisse et une 9e place sur Tirreno - Adriatico. Il est compliqué de savoir ce que l'on peut attendre du jeune britannique, mais il sera assurément un atout dans le jeu d'INEOS, qui pourra également compter sur l'expérimenté Geraint Thomas en tant que capitaine de route. 

 

Pour terminer, nous nous devons d'évoquer l'équipe en forme de cette première partie de saison, à savoir Decathlon AG2R La Mondiale Team. L'homme du classement général se nomme Felix Gall et avait terminé 8e du classement général l'année dernière tout en remportant l'étape reine. En montagne, l'Autrichien rivalise avec les meilleurs du monde mais ses performances contre-la-montre lui font généralement perdre beaucoup de temps sur ses rivaux. Avec 60 kilomètres au programme cette année, il semble difficile d'espérer se glisser dans le top 10 à la régulière. Peut-être que viser les victoires d'étapes et le maillot à pois sont des objectifs plus réalistes que de jouer le classement général, et qui lui permettront d'être sous le feu des projecteurs tout en continuant la saison de rêve de son équipe. 

 

Et les Français dans tout ça ? 

Le meilleur espoir français sur le classement général reste sans aucun doute David Gaudu (Groupama - FDJ). Mais ses résultats cette saison ne le placent clairement pas parmi la liste des favoris vu qu'il n'a pas décroché un seul top 10 sur un classement général en 2024. De plus, il sort tout juste d'une infection au Covid, ce qui n'est jamais une bonne nouvelle à quelques jours d'un Grand Tour qui promet de mettre les organismes à rude épreuve. Enfin, les nombreux kilomètres de contre-la-montre ne sont clairement pas non plus à son avantage. L'équipe Groupama - FDJ devra sans doute évaluer après une semaine où se situe Gaudu au classement général et éventuellement changer son fusil d'épaule et décider de jouer les étapes. Où est-ce l'ambition de l'équipe dans tous les cas ? La sélection a surpris tous les observateurs, car il avait été annoncé que Lenny Martinez n'en ferait pas partie. Et pourtant ! Le grimpeur de poche voit son fantastique début de saison être récompensé par une sélection pour sa première Grande Boucle. Suite à la méforme de David Gaudu ? Quoi qu'il en soit, Martinez ne sera pas là pour le classement général mais plutôt pour jouer sa carte lors des étapes de montagne promises aux échappés. Et lors des étapes vallonnées, ce sera à Romain Grégoire de jouer. 

 

Ce sera également le dernier Tour de France de Romain Bardet, qui a annoncé qu'il mettra un terme à sa carrière la saison prochaine après le Critérium du Dauphiné. Nous espérons secrètement que Bardet puisse oublier complètement le classement général afin de faire parler son tempérament offensif et signer un dernier Tour plein de panache, avec au moins une victoire d'étape et pourquoi pas, tenter de jouer sa carte pour ramener le maillot à pois ? Il sera également intéressant de voir s'il peut former un redoutable duo avec Warren Barguil dans la chasse aux étapes. 

 

En parlant de viser les étapes, le tout récent champion de France Paul Lapeira fera quant à lui ses débuts sur la Grande Boucle. Il vit actuellement une saison de rêve et n'aura rien à perdre sur les routes françaises. Son profil devrait lui permettre de jouer la victoire sur les étapes vallonnées promises à des coureurs audacieux. Du côté d'Arkéa-Samsic, c'est Kévin Vauquelin qui découvrira le Tour de France. Jouera-t-il le classement général ou préférera-t-il se viser des étapes ? Parmi les autres coureurs prometteurs qui vivront leur premier Tour de France, nous pouvons citer Axel Laurance (Alpecin - Deceuninck) et Axel Zingle (Cofidis). Si le premier cité devra sans doute se mettre au service du duo Jasper Philipsen - Mathieu van der Poel,  le second devrait pouvoir jouer sa carte personnelle plus régulièrement. Cofidis aura de quoi jouer sur tous les tableaux, avec Guillaume Martin pour le classement général et Bryan Coquard pour les sprints. Nous sommes d'ailleurs curieux de voir si Arnaud Démare (Arkéa - Samsic) pourra se mêler à aux emballages finaux, lui qui a connu un début de saison complètement en-dessous des attentes.

 

Jonas Vingegaard sera-t-il le principal rival de Tadej Pogacar sur le Tour ?

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