Tour d'Italie - Simon Yates : «Je ne suis pas quelqu'un d'émotif mais...»
On savait que le classement général du 108e Tour d'Italie allait être bousculé pendant cette 20e étape et la terrible ascension du col du Finestre. Et au soir de cette dernière étape de montagne, c'est Simon Yates qui émerge victorieux de la lutte entre les différents prétendants du classement général. Plus fort et surtout plus malin que ses adversaires, le Britannique de la Team Visma | Lease a Bike termine à la 3e place au sommet de Sestrières, à 1'47 du vainqueur du jour, Chris Harper (Team Jayco AlUla) ce qui devrait lui permettre de remporter son second grand tour devant Isaac Del Toro (UAE Team Emirates XRG) et Richard Carapaz (EF Education EasyPost), qui ne sont pas parvenus à se lâcher.
Vidéo - L'émotion de Simon Yates en conférence de presse
Lire la suite de l'article
"Je ne suis pas quelqu'un d'émotif, mais je n'ai pas pu retenir mes larmes"
Après son succès lors de la Vuelta en 2018, Simon Yates va ajouter un second grand tour à son palmarès en étant sorti vainqueur du duel à trois qui l'opposait à Isaac Del Toro et Richard Carapaz :"Quand j'ai vu le parcours, j'avais en tête d'essayer de faire quelque chose, essayer de clore ce chapitre de ma carrière, de tourner la page. Peut-être pas pour remporter le maillot Rose et la course, mais au moins une étape, pour me montrer comme je sais que je suis capable de le faire. Ca reste spécial de savoir que j'étais capable de le faire. Je me sentais bien, je me suis senti bien toute la journée, je n'ai jamais eu vraiment de bons moments pour montrer de quoi j'étais capable et j'en ai eu l'opportunité aujourd'hui. J'ai eu cette avance parce que je savais que je voulais rester sur mon rythme. Toute l'équipe a fait une course fantastique et Wout était juste la cerise sur le gateau, quand je l'ai eu dans la vallée et au début de l'ascension finale, tout devenait possible.
"À 200 mètres de l'arrivée, j'étais à la radio pour demander l'écart, car je n'y ai vraiment cru qu'au tout dernier moment, je suis sans voix. Je suis encore en train de réaliser. Je ne suis pas quelqu'un d'émotif, mais je n'ai pas pu retenir mes larmes. C'est un objectif pour lequel j'ai travaillé tout au long de ma carrière, année après année. J'ai connu beaucoup d'échecs, alors oui, j'ai enfin réussi. C'est le sommet de ma carrière, sans aucun doute. J'avais l'air relax au départ mais j'avais des doutes et les gars m'ont encouragé, ils ont cru en moi, donc merci à eux. C'est incroyable. J'essaie de chercher mes mots mais je ne les trouve pas."
Jeannie Longo : "Tadej Pogacar ? J'aime et ça me ressemble..."