Tour de France - Tadej Pogacar : «J'ai presque explosé à la fin, mais...»
Et de 4 pour Tadej Pogacar (UAE Team Emirates XRG) ! Malgré une très bonne performance de Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike), c'est une nouvelle fois l'intouchable slovène qui s'impose sur le contre-la-montre de la 13e étape du Tour de France. Sur les terribles pentes de l'altiport de Peyragudes, le champion du monde a relégué le Danois à plus de 30 secondes, asseyant encore plus sa domination de la veille, lui qui compte désormais plus de 4' d'avance sur son rival au classement général. Le triple vainqueur du Tour de France profite également de ce chrono atypique et exigeant pour lever les bras une 21e fois sur les routes de juillet. Après l'arrivée, le Slovène a laissé éclater sa joie après un effort extrêmement violent.
Vidéo - La réaction de Tadej Pogacar après la 13e étape en vidéo
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"C'était une question depuis octobre... Je voulais que tout soit parfait"
Même s'il avait déjà dompté l'altiport de Peyragudes (en 2022), Tadej Pogacar était aujourd'hui confronté à un exercice bien différent de ce qu'il avait connu précédemment, ce qui le ravit et qui vient couronner de longs mois de travail : "Je suis super heureux. C'était une grande question depuis le début du mois d'octobre pour moi. Je voulais que tout soit parfait. Et l'équipe l'a livré au dernier moment pour que tout soit au top. J'ai bien débuté la journée, j'ai fait une bonne préparation. J'ai vraiment voulu y aller à fond du début à la fin. J'ai essayé d'appuyer le plus possible sur les pédales. J'ai presque explosé à la fin, mais j'ai vu le temps au dessus. Ça m'a poussé car j'ai vu que j'allais gagner." Le Slovène était bien évidemment plus fort, mais le choix de son vélo a peut-être également joué dans la nouvelle démonstration de force qu'il a produit ce vendredi : "La décision la plus importante était de choisir le bon vélo. On court la plupart du temps sur des vélos de route. J'ai décidé d'être plus confortable, comme j'ai fait les 12 dernières étapes avec le même vélo. Au final, ça a bien fonctionné pour moi, les écarts sont importants. Plus de 30 secondes sur Jonas et bien plus sur les autres.
Fait rare, Tadej Pogacar est parti sans oreillette, même si la stratégie pour cette 12e étape ne devait pas être extrêmement complexe : "Pour la première fois, j'ai décidé de partir sans oreillettes puisque la stratégie était de tout donner du début à la fin. Je regardais juste les temps aux intermédiaires, et au premier j'ai vu que j'étais 5 secondes dans le vert et ça m'a donné de la motivation. Le deuxième intermédiaire était un peu plus long, et j'ai vu que j'avais un bon rythme et que j'étais dans les temps. J'ai tout fait au feeling, bien sûr, je pensais à ne pas exploser, j'ai failli le faire dans la dernière montée. Dans les trois derniers kilomètres, j'ai pris une profonde respiration, j'ai diminué la puissance parce que je savais que la dernière pente était vraiment difficile, mais je voulais y arriver avec de bonnes jambes."

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