Tour d'Italie - Carlos Verona : «Je n'avais gagné qu'une seule fois, et...»
Treizième saison chez les professionnels, seulement une victoire avant ce dimanche... et pourtant, Carlos Verona a réalisé l’un des plus beaux exploits de sa carrière sur la 15e étape du Giro 2025. Vainqueur en solitaire, l’Espagnol de la formation Lidl-Trek a saisi sa chance dans un contexte particulier, au lendemain de l’abandon de son leader Giulio Ciccone. D’abord venu pour aider ses leaders, il a trouvé la force de briller en pensant à son équipe et à ses coéquipiers absents.
Vidéo - La réaction de Carlos Verona après sa victoire
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"Je roulais pour Ciccone..."
"Je suis venu sur le Giro en sachant que mon rôle serait d’être au service total de Pedersen et Ciccone. Et j’étais super content avec ça. En fait, je profitais vraiment de ce Giro, c’est celui que j’ai le plus apprécié, parce que c’était le premier où je n’avais pas forcément l’ambition de gagner une étape. Et puis tout a changé hier. On a perdu Cicco, et aujourd’hui je me suis dit : « OK, peut-être que je ne le fais pas pour moi, mais je dois le faire pour l’équipe. » Je n’avais gagné qu’une seule fois avant, au Dauphiné, et c’était dans une situation similaire : on avait perdu notre leader la veille. Aujourd’hui, je roulais avec mon cœur et mes jambes pour eux. Surtout pour Ciccone, parce que je sais combien il a travaillé pour cette course, combien de sacrifices il a faits. Et tu sais, quand tu es équipier, tu es là pour les aider. Et quand ils ne sont plus là, tu dois l’être aussi, pour l’équipe. Aujourd’hui, j’ai tout donné, avec tout mon cœur, pour cette équipe", explique Verona.
"Quand j’ai vu que je n’étais pas dans l’échappée initiale, alors que j’essayais vraiment fort d’y être — on a réussi à placer Bacek et Konrad —, j’ai manqué l’échappée pour un coureur. Je me suis dit : « La chance est passée. » Mais je suis resté concentré. J’aime penser que tout arrive pour une raison. Et la raison, c’était peut-être que je ne devais pas être dans cette échappée-là. Donc je suis resté avec le groupe des favoris. Au sommet du Grappa, on n’était plus que 10 ou 15 coureurs, et j’avais les jambes pour rester là. Alors dans la descente, quand on s’est retrouvé ensemble, je me suis dit : « Aujourd’hui, c’est mon jour. J’ai les jambes, je dois y aller pour la victoire. » Je savais aussi que je devais partir de loin, parce que je ne suis pas rapide du tout, je suis même assez lent. Mais j’ai un moteur diesel, et il est là. J’ai très bien préparé cette saison, avec beaucoup de confiance de la part de l’équipe. Et je devais le faire pour eux", a-t-il conclu.

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