Tour de France - Mathieu van der Poel: «Dommage de finir si proche encore une fois»
Désigné plus combatif de la première semaine du Tour de France, Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) n'aura pas mis longtemps avant de déjà s'illustrer dans la deuxième. Dès la reprise et cette 11e étape courue encore une fois sur un rythme infernal (plus de 48 km/h de moyenne) autour de Toulouse, le Néerlandais est repassé en mode attaque, sortant du peloton à environ 60 bornes de l'arrivée en compagnie de 4 autres coureurs pour tenter de revenir sur une première échappée de 5 costauds qui s'était fait la malle bien avant. Séparés durant longtemps par moins de 30 secondes, le bras de fer entre les deux groupe a été intense, mais malgré une grosse attaque de MVDP dans la côte de Pech David pour s'isoler, ce dernier a finalement échoué à sept secondes du vainqueur Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility) et de Mauro Schmid (Jayco AlUla), premiers attaquants de la journée et dernier survivants du groupe de tête.
Vidéo - Mathieu van der Poel 3e à l'arrivée de cette 11e étape
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"Je pense juste que les gars devant étaient très très forts, ils ont mérité de gagner"
Un troisième podium sur ce Tour qui ne laissait pas trop de regret à Mathieu van der Poel, qui a tout donné mais est simplement tombé sur deux coureurs trop forts à l'avant. "C'est dommage qu'il reste deux coureurs devant moi. J'ai mis une bonne attaque dans la dernière bosse, mais ce n'était pas assez pour gagner. C'est enfin un Tour de France qui me convient bien, et je me sens bien aussi. Il ne reste plus beaucoup d'opportunité, aujourd'hui était une des dernières, c'est pour ça que j'ai tout donné. Ce qu'il m'a manqué ? Je pense juste que les gars devant étaient très très forts. On a vraiment bien roulé dans le groupe de contre, tout le monde a fait son travail, mais ça n'a pas suffi. Ceux de devant ont mérité de gagner aujourd'hui", a-t-il expliqué, lucide et bonn joueur.
"Au final, je suis content de mon étape", a-t-il poursuivi avant de détailler sa journée. "Je ne me sentais pas très bien en début de course, donc j'ai dit à mon équipe qu'ils pouvaient eux aussi tenter de prendre l'échappée, car je ne voulais pas qu'ils contrôlent. Mais ensuite, j'ai vu que ça allait courir à fond jusqu'à ce que le groupe de devant joue la victoire. C'est pourquoi j'ai attaqué et rejoint le contre, car je me sentais mieux après. Dans le final, je n'étais pas sûr si j'étais en tête ou non. On a quelques problèmes de communication radio, il y en a tellement sur le Tour que parfois ça ne marche pas. Donc j'ai pensé un moment quand j'ai attaqué que c'était pour la gagne, mais j'ai rapidement vu qu'il restait des coureurs devant moi. Du coup j'ai tout donné jusqu'à la ligne. Je savais qu'ils allaient coopérer jusqu'au bout pour me laisser derrière. Au final, c'est dommage de finir si proche encore une fois, car il ne reste plus beaucoup d'opportunités. Mais c'est la course", a-t-il conclu.

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