Tour de France - Kévin Vauquelin en famille: «Il devient le chouchou des Français»
Il était chez lui pendant trois jours en Normandie, et plus particulièrement ce jeudi 10 juillet 2025 avec un départ de Bayeux (sa ville natale), Kévin Vauquelin (Arkéa B&B Hotels) était l’attraction principale de cette 6e étape entre Bayeux et Vire. Le Français de 23 ans a essayé de se glisser dans l’échappée du jour lors de cette étape, qui sur le papier pouvait lui convenir : un parcours vallonné long de 201,5 km, avec six côtes répertoriées et pas moins de 3 550 mètres de dénivelé. Le coureur de la formation Arkéa B&B Hotels n’a pas pu intégrer l’échappée, qui est allée au bout avec la victoire de Ben Healy (EF Education-EasyPost), devançant le champion des États-Unis, Quinn Simmons (Lidl-Trek), et l’Australien Michael Storer (Tudor Pro Cycling Team). Le natif de Bayeux s’est exprimé à l’arrivée sur cette étape complètement folle pour lui.
Vidéo - Kévin Vauquelin en famille après cette 6e étape du Tour
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"UAE préférerait ne pas jouer la victoire d'étape, c'est comme ça..."
Le coureur français de 23 ans a déclaré a notre micro de Cyclism'Actu : "C'est incroyable d'être chez soi, d'avoir la chance de rouler sur ses routes, c'est fou. Et en plus en étant 3e du général, avec la popularité qui monte et les performances qui sont là... je ne pouvais pas espérer beaucoup mieux. C'était une journée très rapide et j'ai mis une attaque à un moment donné où je suis vraiment venu proche, mais j'ai vu tout de suite que Sepp roulait parce que normal, donc ouais c'était comme ça. Après on a su que UAE préférerait ne pas jouer la victoire d'étape, c'est comme ça, c'est le Tour de France. C'était un truc de malade, j'ai vu une montgolfière avec ma gueule dessus, vous vous rendez compte ou pas ? Même des mecs dans le peloton avaient les frissons. Pour moi, c'était fou, j'essaie d'en profiter au maximum, mais ça roulait déjà bien.
J'entendais des 'Allez Kévin' et 'Allez Guillaume', c'était toute la journée, tout le temps, c'est juste incroyable, c'est le pied. Je levais les bras partout, je ne gagnais pas l'étape mais je levais les bras quand même, non c'était... j'ai essayé de faire des signes à tous ceux présents sur le bord de la route, c'était fou. Je pense que l'étape, mine de rien, ça a fait quand même rouleau-compresseur, on va le sentir dans les jambes, on verra comment je serai demain. Avoir le chance de rouler sur ces routes c'est fou déjà et en plus quand on est au 3e du général et que la popularité monte d'un coup comme ça et que les performances sont là, je pense qu'on pouvait pas espérer beaucoup mieux", explique Kévin Vauquelin à l'arrivée de cette 6e étape forte en émotion pour lui.
Bruno Vauquelin, le père de Kévin : "On a réussi notre projet : une montgolfière avec le visage de Kévin dessus !"
Le père de Kévin Vauquelin s'est également arreté a notre micro de Cyclism'Actu et a déclaré : "Après les JO, on le suit un peu partout… mais là, il nous fait plaisir ! Et surtout, il fait plaisir aux Normands et aux Français. Je pense que les gens avaient besoin d’un sportif de ce niveau-là, et aussi sympathique que mon fils, quoi. Non, je suis pas surpris de son comportement, parce qu’il a été élevé comme ça. Il est sympa, comme moi je le suis évidemment (rires). Je suis pas surpris. Je pense qu’on en avait besoin, et que le fait qu’il devienne le chouchou des Français, c’est vraiment que du bonheur. On a réussi à faire un projet : une montgolfière avec le visage de Kévin dessus ! C’est quatre mois de travail, de discussions… C’est beaucoup d’argent, avec plein de gens qui m’ont aidé à monter ce projet. Et surtout, le propriétaire de la montgolfière, c’était à la base son idée. On a bien bossé. Je suis content, parce qu’on voulait absolument pas que Kévin [Vauquelin] le sache avant. Et il le savait pas. Il vient de me dire : "Waouh, ah oui d’accord, ils ont fait une montgolfière sur le Tour de France avec le visage d’un coureur !" C’est quand même quelque chose de rare.
C’est l’état d’esprit Vauquelin, c’est exactement ça. Comme au Tour de Suisse : il a été trois jours en jaune. Là, il a eu le maillot blanc. Il a fait le contre-la-montre, c’était une folie en blanc, donc meilleur jeune. Jusqu’ici, tout va tellement bien… Il a gagné le cœur des Français, ça, c’est le plus important. Et ça peut être que mieux pour la suite. Parce qu’il n’a que 24 ans, et il a peut-être encore de quoi faire. Alors on va rêver du jaune un jour. Pas cette année, bien sûr… Mais comme je dis, c’est tous des guerriers. Du premier au dernier, ils font du sport pour arriver là où ils en sont. Kévin, là, il a passé un cap, c’est exceptionnel. C’est plus que de la fierté… Combien de papas pourraient dire : "J’admire mon fils" ? Ben moi, je vous le dis : j’admire mon fils", conclut Bruno Vauquelin, le père de Kévin Vauquelin.

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