Tour de France - Kaden Groves : «Gagner sur le Tour... tellement d'émotions»
Quelle démonstration de Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) ! Le sprinteur australien a été impressionnant ce samedi à l'occasion de la 20e étape du Tour de France entre Nantua et Pontarlier, qu'il a remportée en solitaire. Après trois semaines d'efforts, il a été de loin le plus costaud de l'échappée, s'envolant à 15 kilomètres de l'arrivée. Alors qu'il est pourtant un sprinteur et qu'il aurait pu rester dans le groupe de tête pour jouer la victoire au sprint, Groves s'est imposé avec plus de 50 secondes d'avance sur son dauphin, le Néerlandais Frank van den Broek (Team Picnic PostNL). L'Australien remporte ainsi sa première victoire sur le Tour de France et complète sa collection en Grand Tour, après avoir déjà gagné deux étapes sur le Tour d'Italie et sept sur le Tour d'Espagne.
Vidéo - La conf de presse de Kaden Groves après sa victoire
Lire la suite de l'article
"On n'était pas sûrs de viser l'étape avec moi ou de garder des forces pour demain..."
Après l'arrivée, Kaden Groves s'est montré très ému : "Cette victoire, c'est tellement d'émotions. On était arrivé ici avec différents plans, surtout avec Jasper (Philipsen) et Mathieu (van der Poel). J'ai eu mes opportunités, mais elles n'avaient jamais abouties. Aujourd'hui j'avais de bonnes jambes, j'ai souffert jusqu'à la ligne et obtenu la victoire. L’équipe m’a donné carte blanche ces derniers jours, surtout aujourd’hui. On n’était pas sûrs de viser l’étape avec moi ou de garder des forces pour demain. Mais au final, quand la pluie commence à tomber et qu'il fait froid, j’ai toujours de très bonnes sensations. C’est la première fois que je gagne une étape du Tour, je le fais en solitaire, c’est assez incroyable".
Il poursuit sur sa stratégie du jour et sur ce que signifie cette victoire pour lui : "J’ai essayé de bien jouer mes cartes pour être dans le bon coup dès le départ. Le départ en montée était incroyablement difficile, mais une fois dans l’échappée, il fallait faire la sélection. Je savais que Jorgensen et Wellens allaient probablement se marquer, donc j’ai essayé de prendre mes distances. Quand Van den Broeke et Jake Stewart ont commencé à se regarder, je suis parti et j’ai creusé un écart. J’ai roulé à bloc jusqu’aux 200 derniers mètres. Un rêve d'enfance ? Pas vraiment, j’ai commencé le vélo assez tard. Mais il y a tellement de pression sur le Tour, et c’est toujours la même question : j’ai gagné des étapes sur le Giro et sur la Vuelta, mais est-ce que je suis assez bon pour gagner sur le Tour ? J'ai montré à tout le monde que oui", conclut-il.

Wout van Aert a testé son matos sur les pavés de Paris-Roubaix