Tour de France - Bruno Vauquelin : «C'est vrai, mon fils Kévin m'a sauvé la vie...»
Voilà un père qui a eu les yeux qui brillent pendant tous le mois de juillet, et certainement plus encore ! Bruno Vauquelin ne pouvait qu'être fier de son fils Kévin après ces trois semaines extraordinaires réalisées par le leader de la formation Arkéa-B&B Hôtels, finalement 7e de ce Tour de France 2025 après avoir résisté dans les Pyrénées, les Alpes, et s'être encore montré à son avantage ce dimanche sur les Champs-Élysées (8e). Deux semaines après s'être déjà exprimé sur Cyclism'Actu, lorsque le peloton était passé chez les Vauquelin à Bayeux lors de la 6e étape, on a donc retrouvé Bruno dans la capitale pour revenir sur les exploits de son fils et du nouveau "chouchou des Français", qui restera avant tout "mon chouchou à moi (sic)". Une interview remplie d'amour, de fierté et d'admiration d'un père pour son fiston.
Vidéo - Bruno Vauquelin revient sur le Tour de son fils Kévin
Lire la suite de l'article
Bruno, comment va le papa de Kévin Vauquelin ce soir, à l’arrivée du Tour de France 2025 ?
Encore plus heureux qu’heureux. Soulagé, admiratif de ce qu’il a fait pendant ces trois semaines. Il nous a fait rêver. Arriver huitième sur les Champs-Élysées, et septième du classement général, c’est exceptionnel.
Il paraît que Kévin vous a littéralement sauvé… Racontez-nous.
Ah ça oui. En fait, je fumais énormément : trois paquets de clopes par jour. Après un infarctus, mon cardiologue m’a dit : « Il faut arrêter de fumer, Monsieur Vauquelin. » Et je lui ai répondu : « J’arrêterai le jour où mon fils portera le maillot jaune. » Je pensais au Tour de France, bien sûr. Et puis, deux semaines plus tard, Kévin gagne le Tour des Alpes-Maritimes (en février 2023, ndlr)... et porte le maillot jaune. Mon cardiologue m’a rappelé : « Monsieur Vauquelin, vous vous souvenez de ce que vous avez dit ? » Alors j’ai arrêté. Donc oui, mon fils m’a sauvé la vie.
Ce Tour 2025, c’est une surprise ou une confirmation pour vous, en tant que père ?
C’est une surprise. On savait qu’il était en forme, physiquement et moralement. Il a fait un bon début de Tour, mais c’est surtout en montagne qu’il s’est transcendé. Franchement, je suis admiratif. Beaucoup disaient qu’il allait flancher dès la montagne, dès les Pyrénées. Mais pas du tout, au contraire : il a été au bout du bout du bout. Il y a trois ou quatre jours, je lui demande : « Alors, comment tu vas ? » Il me répond : « Je suis mort. C’est tout au moral. »Je lui dis : « Donc tu as un moral d’acier ? » Il me répond : « Non, j’ai un moral Vauquelin. C’est plus dur que l’acier. »
Kévin a déclaré vouloir rester avec l’équipe Arkéa-B&B Hotels, et qu'elle ne devait pas s'arrêter. Quel message vous adressez aux sponsors potentiels ?
Kévin est arrivé là où il est aujourd’hui (7e de son 2e Tour de France) grâce à l’équipe entière. Du mécano à Manu Hubert, tous ont joué un rôle. C’est cette structure, ces valeurs de solidarité et de travail, qui lui ont permis de se hisser à la 7e place du Tour. Cette équipe doit survivre et absolument continuer d’exister. Elle a encore beaucoup à donner. Elle peut révéler d’autres talents et amener d’autres cyclistes français au niveau où Kévin est aujourd’hui.
Si vous deviez retenir une seule image de ce Tour, ce serait laquelle ?
La montgolfière qu'on a réussi à mettre en place avec la tête de Kévin dessus. C’était un gros projet, mené avec le propriétaire de la montgolfière, le président de son fan club, son frère… J’ai un peu fait chier tout le monde, excusez moi du terme, pour que ça fonctionne, mais surtout pour que Kévin ne soit pas au courant. On a réussi ce coupe de force. Et quand il est arrivé après l’étape de Vire, qu’il a dit aux médias : « Vous avez vu ma gueule sur une montgolfière ? » – là, j’ai su que j’avais réussi. C’était ma récompense, ma plus belle image.
Et au final, en tant que papa, qu’est-ce que vous retenez de ce Tour ?
On va faire la fête ce soir, demain, peut-être encore après-demain (sourire). Mais ce que je retiens surtout, c’est qu’après le Tour de Suisse – qu’il termine 2e – il a gagné le cœur des Français. Et quand on est père et qu’on voit que son fils est autant aimé, que certains me disent : « C’est le chouchou des Français », moi je réponds : « C’est surtout mon chouchou à moi. »
Tour de France - Classement général
| 1 |  | Tadej POGACAR | UAE Team Emirates XRG | 76h00'32'' |
| 2 |  | Jonas VINGEGAARD | Team Visma | Lease a Bike | +4"24" |
| 3 |  | Florian LIPOWITZ | Red Bull-BORA-hansgrohe | +11"00" |
| 4 |  | Oscar ONLEY | Team Picnic PostNL | +12"12" |
| 5 |  | Felix GALL | Decathlon AG2R La Mondiale Team | +17"12" |
| 6 |  | Tobias Halland JOHANNESSEN | Uno-X Mobility | +20"14" |
| 7 |  | Kevin VAUQUELIN | Arkea-B&B Hotels | +22"35" |
| 8 | | Primoz ROGLIC | Red Bull-BORA-hansgrohe | +25"30" |
| 9 |  | Ben HEALY | EF Education-EasyPost | +28"02" |
| 10 | | Jordan JEGAT | TotalEnergies | +32"42" |
| 11 |  | Ben O'CONNOR | Team Jayco AlUla | +34"34" |
| 12 |  | Thymen ARENSMAN | INEOS Grenadiers | +52"41" |
| 13 |  | Jhonatan NARVAEZ | UAE Team Emirates XRG | +1h04'36'' |
| 14 |  | Sergio HIGUITA | XDS Astana Team | +1h08'19'' |
| 15 | | Simon YATES | Team Visma | Lease a Bike | +1h17'30'' |
| 16 | | Guillaume MARTIN-GUYONNET | Groupama-FDJ | +1h18'07'' |
| 17 |  | Sepp KUSS | Team Visma | Lease a Bike | +1h20'24'' |
| 18 | | Gregor MUHLBERGER | Movistar Team | +1h28'17'' |
| 19 | | Matteo JORGENSON | Team Visma | Lease a Bike | +1h29'28'' |
| 20 |  | Cristian RODRIGUEZ | Arkea-B&B Hotels | +1h36'15'' |
Maxime Auburtin : "Cycling Africa... pourquoi ce film ?"