Tour d'Italie - Isaac Del Toro : «Tadej Pogacar m'a envoyé un message...»

Il y aura un avant et un après cette 9e étape du Giro d'Italia pour Isaac Del Toro. Promis à un grand avenir depuis sa victoire sur le Tour de l'Avenir 2023, la pépite mexicaine avait certes déjà fait une entrée fracassante chez les professionnels et confirmé tous les espoirs placés en lui depuis son arrivée chez UAE en 2024... mais il a définitivement pris une nouvelle dimension ce dimanche 18 mai 2025 et signé son véritable acte de naissance au plus haut niveau. Impressionnant de maîtrise, de technique et de puissance lors de cette journée placée sous le signe des Strade Bianche, le natif d'Ensenada a éclaboussé le Grand Tour italien de son talent sur les chemins blancs qui menaient jusqu'à Sienne, où il a conquis en patron le Maillot Rose, le premier dans l'histoire pour un Mexicain, tout en poussant dans ses derniers retranchements Wout Van Aert pour la victoire. De quoi propulser ce jeune de 21 ans sur le devant de la scène aux côtés de son leader Juan Ayuso et de son manager Matxin Fernandez lors de la traditionnelle conférence de presse organisée ce lundi 19 mai par UAE pour la journée de repos.
Vidéo - Isaac Del Toro en conférence de presse avec UAE ce lundi
Lire la suite de l'article
"Pour moi, dans ma tête, ce sont Juan Ayuso et Adam Yates les leaders"
Toujours aussi humble et mature dans ses déclarations, Isaac Del Toro a refusé de tirer la couverture à lui malgré la situation au classement général, lui qui possède désormais 1'13" d'avance sur son coéquipier Juan Ayuso. Pas de quoi modifier la hiérarchie au sein de l'équipe émiratie selon lui, l'Espagnol et Adam Yates restant les deux principaux leaders pour les deux semaines à venir. "Pour moi, dans ma tête, ce sont eux les leaders. J'ai davantage confiance en l'équipe, en Adam et Juan. Ils ont déjà montré qu'ils étaient prêts à faire un gros travail sur des courses de trois semaines. Je suis bien placé, certes, mais je ne pense pas être le leader, non.
J'ai beaucoup de respect pour eux, c'est la situation de la course et on verra si je peux encore faire quelque chose de fou. Mais c'est sûr, ils ont déjà prouvé qu'ils en étaient capables, et pour moi, c'est une première. Alors voyons si j'ai les jambes, et bien sûr, si je les ai, j'essaierai. Il n'y a aucun problème ni stress. On verra comment se déroule la course, mais s'ils ont à nouveau de superbes jambes comme ils l'ont montré lors d'autres courses, je serai heureux de travailler pour Ayuso et Yates", a-t-il estimé en toute modestie. "Je ne sais pas ce que je peux faire lors du contre-la-montre (de la 10e étape mardi, ndlr). Évidemment, on espère être prêt, mais c'est le contre-la-montre le plus long que j'aie jamais couru, alors on verra bien".
Pour l'étape de dimanche, la déjà star du Mexique a pu profiter des conseils d'un certain... Tadej Pogacar, pour qui il avait notamment travaillé sur les Strade Bianche 2025 début mars lors du triomphe du Slovène. "S'il m'a donné des conseils avant l'étape ? Il m'a envoyé un message pour me dire que si j'étais en position de gagner l'étape, je devais tout donner pour ça. Car je pense qu'il croit en moi", a-t-il conclu.