Tour d'Espagne - Jonas Vingegaard : «J’aurais adoré lever les bras pour mon fils»
La politique est venue un petit peu plus s'inviter sur cette 80e édition de La Vuelta ! En effet, à environ 20 kilomètres de l'arrivée, les coureurs ont été informés par l'organisation que l'arrivée de cette 11e étape entre Bilbao et Bilbao n'aurait pas lieu, puisque des manifestants pro-palestiniens ont tenté de forcer les barrières lors du premier passage des coureurs. Il n'y a donc pas eu de vainqueur d'étape ce mercredi 3 septembre, ni de cérémonie protocolaire, qui aurait vu Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike) revêtir une nouvelle fois le maillot rouge de leader. Ce dernier s'est tout de même exprimé au bus de son équipe au micro de nos confrères d'Eurosport.
Vidéo - La 11e étape de la Vuelta neutralisée à 3 km de l'arrivée !
Lire la suite de l'article
"On a vu que la police géraient la situation"
"Nous voulions gagner aujourd’hui, c’était l’anniversaire de mon fils, il a un an, et j’aurais aimé lui offrir cette victoire", débute le maillot rouge de cette Vuelta. "Nous avons travaillé toute la journée pour ça, et ne pas avoir eu la chance de jouer le sprint final est une vraie déception. J’aurais adoré lever les bras pour lui, mais ça n’a pas été possible et il faut l’accepter. Concernant la sécurité, je pense que la police a bien fait son travail : dès le premier passage sur la ligne, on a vu qu’ils géraient la situation. À part une tentative de blocage sur l’avant-dernière montée, où nous sommes quand même passés, je ne me suis pas senti en danger", explique le Danois.
"Quand nous avons appris que la course s’arrêtait à 3 km de l’arrivée, j’étais d’abord déçu et je n’avais plus envie de faire grand-chose", affirme-t-il. "Tom (Pidcock, ndlr) a attaqué fort dans la montée, j’ai dû le laisser partir puis je suis revenu au sommet, et nous avons bien collaboré pour prendre du temps. Je savais déjà qu’il n’y aurait pas de vainqueur d’étape, donc je me suis contenté d’aller le plus vite possible jusqu’aux 3 km. La performance collective reste très impressionnante : dès le départ, l’équipe a contrôlé, ne laissant que trois coureurs prendre l’échappée dans une étape où tout le monde voulait y être. Cela montre la force du groupe. Dommage que je ne ramène pas un ours en peluche pour mon fils aujourd’hui, mais j’espère en avoir deux demain", conclut Jonas Vingegaard.

Wout van Aert a testé son matos sur les pavés de Paris-Roubaix