Critérium du Dauphiné - Iván Romeo : «Je ne suis pas Carlos Alcaraz...»

Quelle journée ! Ce mardi avait lieu la 3e étape du Critérium du Dauphiné entre Brioude et Charantonnay, marquée par l'hommage rendu à Romain Bardet à Brioude. Contrairement aux deux premières étapes, c'est cette fois l'échappée du jour, composée de 13 coureurs, dont notamment Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) et Brieuc Rolland (Groupama-FDJ), qui s'est disputé la victoire. Après une première tentative infructueuse, Iván Romeo (Movistar Team) a réussi à s'extirper du groupe de tête à 6 kilomètres de l'arrivée après sa dernière tentative et n'a plus jamais été revu par ses compagnons. Il s'impose au final avec 14 secondes d'avance sur le Colombien Harold Tejada (XDS Astana Team) et le Français Louis Barré (Intermarché-Wanty). Il en profite pour s'emparer également du maillot jaune de leader du classement général, avec 17 secondes d'avance sur son premier poursuivant Louis Barré.
Vidéo - La réaction d'Ivan Romeo, en Jaune après sa victoire
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"C'était l'un des jours les plus durs de ma carrière"
Après la course, l'Espagnol est revenu sur sa superbe victoire : "Pour être honnête, je n'y crois pas. C'était l'un des jours les plus durs de ma carrière jusqu'à maintenant. Avec la chaleur c'était difficile d'aller à fond, mais je me sentais bien et j'ai pris le risque d'aller dans l'échappée. J'ai attendu jusqu'au dernier moment, je sais que dans ce genre d'arrivée sur du plat, dans un petit groupe, ça se joue à l'instinct. Ils m'ont laissé quelques secondes, et je me suis dit qu'il fallait tout donner. J'avais cette étape en vue depuis un mois, je suis allé en altitude en Sierra Nevada pour me préparer, et avec l'équipe on a fait un super travail. Depuis le début de la semaine, tout le monde se sent bien, et j'ai réussi à l'emporter aujourd'hui".
Il poursuit sur ses émotions après cette victoire : "C’était déjà très difficile de prendre l’échappée, et je ne me sentais pas particulièrement bien une fois dedans. Alors j’ai attendu le dernier moment. Je sais que j’ai un bon instinct pour ce genre de final. Quand j’ai vu que les autres ne me poursuivaient pas pendant une minute ou deux, j’ai su qu’il fallait tout donner jusqu’à la ligne.Le travail finit toujours par payer, et aujourd’hui en est la preuve. Ça a été compliqué de revenir en forme après un bon début de saison, mais je pense pouvoir dire que j’y suis arrivé. Ça signifie énormément pour moi. Maintenant, il faut continuer ! C'est mon plus beau jour de l'année, j'ai travaillé très dur. L'équipe me donne aussi toute leur confiance, et le travail paie toujours. On sait que tout le monde peut gagner dans l'équipe, il faut tout donner et aller chercher les victoires comme on a fait aujourd'hui. Cette victoire va pour l'équipe, pour mon coach aussi, qui me soutient toujours, et pour ma famille évidemment. Ça a vraiment été dur de retrouver la forme après un bon début de saison, mais je suis vraiment de retour maintenant", esplique-t-il avant de répondre avec le sourire à une question le comparant à Carlos Alcaraz, le champion de tennis espagnol vainqueur de Roland Garros 2025. "Je ne suis vraiment pas au niveau de Carlos Alcaraz ! Il a gagné cinq tournois du Grand Chelem, moi j’ai gagné deux courses pros. Mais je vais essayer de le rattraper !".