Tour de France - J-R Bernaudeau : «Important de ne pas être frustré ni blasé»
Dynamitant le peloton, Mattéo Vercher (Team TotalEnergies) et Mathieu Burgaudeau (Team TotalEnergies) ont été récompensés du prix de la combativité sur cette 8e étape, remportée par le puissant coureur italien de la formation Lidl-Trek, Jonathan Milan, qui a devancé au sprint Wout Van Aert (Team Visma | Lease a Bike) et l’Australien de la formation Alpecin-Deceuninck, Kaden Groves. Le manager général de la formation TotalEnergies, le Français Jean-René Bernaudeau, s’est exprimé à notre micro de Cyclism'Actu sur cette étape, et notamment sur la prestation de ses deux coureurs Mattéo Vercher et Mathieu Burgaudeau.
Vidéo - Jean-René Bernaudeau au micro de Cyclism'Actu !
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"Les efforts ne tuent pas..."
"Il [Burgaudeau] n’est pas très heureux, il veut montrer qu’il existe alors qu’on ne lui demande rien. On sait que c’était un bon coureur il y a deux ans, et on lui a dit, pour la sélection du Tour où il était un peu en balance : “Ben, tu seras le coureur d’il y a deux ans, parce que je ne vois pas pourquoi tu serais moins fort.” Donc ce n’est pas sa qualité première. Alors voilà, c’est l’explication aujourd’hui : faire des efforts, montrer qu’il existe, et les efforts ne tuent pas, hein. Et ce n’est pas un effort insurmontable qu’il a fait. Ça ne coûte pas très cher. Je ne sais pas, ça doit faire 40 km environ, c’est ça. Donc je suis très fier de lui. Aujourd’hui, on sait qu’il est dans le peloton, et ça, c’est important. Mattéo a eu deux chutes, pas seulement celle qui a été très vue par des millions de personnes, mais deux chutes. Et bon, il est encore là. Et voilà, Mattéo a encore quelques petits bobos, mais rappelez-vous la 18e étape l’an dernier : il était là. Donc pour moi, ce sont les mêmes.
Quand on fait une sélection, on leur dit : “Mais franchement, vous n’êtes pas en fin de carrière.” Au contraire, Mattéo [Vercher] et Burgaudeau, c’est quand même deux clins d’œil du fond de jeu de l’équipe TotalEnergies, qui est basée sur l’obsession du collectif, puisqu’on n’a pas une grosse équipe. On est une équipe où il y a de l’éducation, il y a un peu d’amour, et on va au combat. Et on s’est tous promis, on s’est tapé dans les mains à Lille, de se dire : “On va faire une belle fête à Paris pour réussir, après avoir fait un Tour réussi.”
Donc ce qui est important dans le Tour et dans le sport, c’est de ne pas être frustré ni blasé. Il y a 21 victoires et 23 équipes. Certains vont gagner beaucoup. Alors caressons l’espoir de tout faire pour aller en chercher une. Et on en a cinq ou six qui devraient nous permettre d’être acteur, avec l’équipe TotalEnergies comme acteur principal, et maintenant au plus haut niveau. Tout ce que je peux vous dire, c’est que le pôle performance de l’équipe TotalEnergies a bien géré le pic de forme des huit coureurs qui sont au départ. On ne court pas après les points. Voilà. Alors après, la question, c’est : pourquoi nous ? J’aurais voulu que deux, trois autres équipes participent. Voilà, c’est comme ça. Parce qu’on ne sait jamais, ça peut déclencher. Ce n’est pas parce que c’était “chapitre 2” que ça a existé. Ça aurait pu être le début des hostilités. Heureusement, rien n’est écrit d’avance", explique Jean-René Bernaudeau à notre micro de Cyclism'Actu.

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