Route - Pavel Sivakov : «Je me suis mis trop de pression sur le Tour 2025»
Au fil des années, aussi bien chez INEOS Grenadiers que désormais chez UAE Team Emirates XRG, Pavel Sivakov s'est affirmé comme l'un des meilleurs grimpeurs de la planète. Mais si la France pouvait voir en lui un potentiel vainqueur de Grand Tour, le coureur de 28 ans s'est finalement fait sa place en étant un super équipier, d'une régularité hors-pair et d'une fidélité à toute épreuve. Auprès de Cyclingnews, le grimpeur français revient sur sa place au sein de son équipe et du peloton et sur son évolution depuis les rangs espoirs.
Vidéo - Le manager de Pavel Sivakov... à l'arrivée du Tour 2025
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"C’était difficile mentalement..."
"Réfléchir et essayer de comprendre ce qui m’est arrivé fait en fait partie de mon parcours, de mon cheminement de carrière." a expliqué Pavel Sivakov au début de son interview. Puisqu'en effet, au regard de sa saison 2019, où le coureur alors russe n'avait que 21 ans, tout lui prédisait un autre destin. Vainqueur du Tour de Suisse, du Tour de Pologne et 9e du Tour d'Italie, le jeune grimpeur avait ébloui le peloton de son talent. Mais les saisons qui ont suivies n'ont malheureusement pas été du même calibre : "J’ai eu deux ou trois années où je n’ai pas évolué comme je l’aurais souhaité. Ensuite, j’ai eu un peu de mal, peut-être mentalement tout d’abord. C’est sûr que je me suis mis trop de pression, en essayant d’en faire trop. Peut-être que je n’étais pas assez confiant pour m’écouter et que j’ai simplement suivi les plans d’entraînement de mon entraîneur."
Mais la dynamique a complètement changée lorsqu'il a rejoint l'équipe UAE Team Emirates XRG de Tadej Pogacar en 2024 : "J’ai de la chance, j’ai un bon moteur, j’ai du talent, donc je faisais toujours des performances ici ou là, mais je n’ai jamais été vraiment régulier. Je pense que certains gars se développent très rapidement. Ils comprennent et c’est plus facile pour eux. Pour moi, cela a été un cheminement de carrière plus long et plus lent." Malgré tout, si le Français a gagné en régularité, son Tour de France 2025 a été décevant : "Je voulais être là avec les gars et en forme, mais je me faisais lâcher dans la première montée. C’était difficile mentalement parce que je sais que je suis meilleur que ça. J’ai souffert personnellement, mais j’ai de nouveau fait partie de l’équipe gagnante du Tour, c’est toujours spécial."
Et même s'il fait partie d'un collectif de très haut niveau, le Français ne compte pas mettre de côté ses ambitions personnelles : "Je progresse encore chaque année, mes chiffres sont de mieux en mieux. Je pense honnêtement que je vais connaître mes meilleures années, parce que j’ai appris à me gérer beaucoup plus. J’ai toujours des ambitions. Je veux gagner. J’essaie de trouver un bon équilibre, d’éviter les erreurs et donc d’être là toute l’année et de performer. Ce n’est facile pour personne. Je suis heureux de travailler pour Tadej et l’équipe quand je peux faire la différence, mais je veux toujours essayer de gagner des courses, d’attaquer et de me battre pour la victoire."

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