Route - Henri-François Renard-Haquin «a beaucoup travaillé pour ça»
Le début de carrière d'Henri-François Renard-Haquin a été marqué par la malchance... 2020, l'épidemie de COVID 19, et 2021; 3 fractures du crâne, 2 vertèbres cervicales cassées, 2 mois allité et une réeducation où il a dû réapprendre à marcher. 2025 marque une rupture. Il a pleinement exploité son potentiel, montré ses qualités, suffisant pour que les dirigeants du Team Picnic PostNL lui accordent leur confiance pour la saison 2026. "Son histoire n'est pas conventionnelle", comme le résume Christophe Brandt, son ancien manager chez Wagner Bazin, au média Wielerflits.
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"Son environnement n'était pas vraiment axé sur le cyclisme"
L'émergence du dijonnais n'a pas été évidente... blessures, conjoncture sanitaire sont les principales raison. Les mots de son ancien manager sont très explicite : "Henri-François a beaucoup travaillé pour se créer une vision et sa longue blessure a retardé sa progression." Toutefois, il n'est pas sorti par hasard du chapeau des dirigeants de la Wagner Bazin, son potentiel était incontestable mais il manquait ce petit quelque chose que peut lui apporter une structure bien régie: "Il a toujours été dans nos petits papiers, mais il a disparu de nos radars. On s'est rencontré en 2024, nous avons échangé, notamment de son histoire et cela m'a convaincu de le signer chez nous et j'ai compris son besoin d'intégrer une structure qu'il montre son potentiel."
Les classiques flandriennes peuvent devenir son terrain de jeu favori, et il peut crânement jouer sa chance sur des étapes spécifiques des courses par étapes : "Je suis convaincu de son potentiel sur les flandriennes et sur certaines étapes de tours." Le réduire à cela serait injuste, il est capable d'une grande dévotion pour ses leaders et son équipe : "Il est capable de prendre le vent pour le bien de son équipe." Ses axes de progression sont nombreux, notamment la nutrition. Un environnement strict sera idoine à la progression du coureur : "Il a encore beaucoup de choses à parfaire, la nutrition en fait partie. A meilleur poids il va beaucoup performer." C'est un coureur intelligent, qui comprend bien la course mais qui reste encore discret, probablement par manque de confiance : "Il comprend très bien la course, très souvent il sait ce que nous attendons de lui avant que l'on lui dise mais il n'ose pas le dire, il doit s'affirmer davantage." Christophe Brandt ne doute pas que son ancien poulain puisse s'amuser la saison prochaine : "Il a les capacités pour rouler en WorldTour."

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