Critérium du Dauphiné - Tadej Pogacar : «Visma ? Dangereux dans la descente...»

Et de trois pour Tadej Pogacar sur ce Critérium du Dauphiné ! Au lendemain de sa démonstration de force à Combloux, le Slovène a remis ça sur la 7e étape ce samedi, considérée comme l'étape reine avec 3 cols hors catégorie au menu (Madeleine, Croix de Fer et Valmenier 1800) et près de 5000 m de dénivelé. Encore une fois intouchable, le leader de la formation UAE Team Emirates XRG a enfoncé le clou et remis un sacré coup à tous ses adversaires en attaquant à 12 kilomètres de l'arrivée, relégant son dauphin Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike) à une dizaine de secondes sans donner l'impression d'avoir forcé... et en relâchant même un peu dans le final. Mais contrairement à la veille, il n'a pas été suffisamment rapide pour assister à l'arrivée du Tour de Suisse Femmes. "Je ne suis pas arrivé à temps pour voir Urska Zigart (sa compagne (ndlr), c'est nul", a commencé par dire en rigolant Tadej Pogacar.
Vidéo - Tadej Pogacar critique la Visma : "Un peu dangereux..."
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"J'avais assez d'avance pour relâcher un peu dans le dernier kilomètre"
Le champion du monde est ensuite revenu sur le déroulement de la journée. "Aujourd'hui, on voulait prendre le contrôle dans toutes les ascensions, mais Visma a essayé d'attaquer. Je suis plutôt content de la manière dont Paul (Sivakov) et l'équipe ont roulé. Ensuite, attaquer était une forme de défense, et j'ai préféré lancer pour éviter d'être attaqué de toute part par la Visma. J'ai maintenu un bon rythme jusqu'au sommet, donc je suis content d'avoir pu défendre le maillot Jaune", a-t-il analysé avant d'évoquer non sans un certain agacement l'attitude (trop) offensive de la Visma | Lease a Bike, selon lui coupable d'avoir voulu prendre trop de risques en descente.
"Si j'ai été inquiet quand j'étais isolé contre 4 Visma ? Ils ont attaqué vers le sommet de la Croix de Fer, et ensuite... je crois qu'ils voulaient me lâcher dans la descente, ils y sont allés de façon un peu dangereuse dans les premiers kilomètres. Je n'ai pas aimé ça mais c'est le cyclisme moderne. Ensuite, Paul est revenu et a repris le contrôle, donc c'était ok. Dans la montée finale, Paul m'a dit qu'il ne pouvait pas tenir très longtemps, donc il m'a préparer le terrain pour que j'attaque, et j'ai tout donné, car je ne voulais pas d'attaque de l'arrière", a expliqué Pogi, qui s'est ensuite permis le luxe de gérer dans le final. "Aujourd'hui, Jonas était très fort, mais je ne voulais pas non plus aller au-delà de mes limites, car il faisait très chaud et c'était de longues ascensions. Heureusement, j'avais assez d'avance pour relâcher un peu dans le dernier kilomètre et récupérer. Jusqu'ici tout va bien pour remporter ce Dauphiné, il ne reste plus qu'à survivre demain (dimanche) ! ", a-t-il conclu.