Tour de France - Maillot à pois, qui succèdera à Majka ?

C'est toujours très compliqué de pronostiquer l'identité de celui qui ramènera le maillot blanc à pois rouge sur les Champs-Élysées. Les favoris du Tour de France peuvent l'obtenir sans le jouer réellement, les barroudeurs se prennent au jeu après deux ou trois journées passés à l'avant dans les Alpes ou les Pyrénées. En écartant les principaux favoris du classement général qui sont bien sûr candidats à la succession de Rafal Majka, nous avons passé au crible onze coureurs qui pourraient rafler la mise.

Les favoris pour le maillot à pois :

Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale)

Le Français a le physique du pur grimpeur, celui qui vole dès que les forts pourcentages se dressent devant lui. Vuillermoz a déjà remporté un classement de meilleur grimpeur sur une course par étapes, c'était lors de la Route du Sud 2014. Quelques semaines plus tôt, il avait conclu son premier Giro à la onzième place. Cette saison, il comptabilise une victoire au Grand Prix de Plumelec ainsi que plusieurs places d'honneur sur des arrivées au sommet (lors du Critérium International, au Dauphiné). Sixième de la Flèche Wallonne, il rêve de l'étape de Huy et de celle du Mur de Bretagne.

Warren Barguil (Giant-Alpecin)

Néophyte sur la "Petite Reine", Barguil débarque avec un rôle de leader au sein d'une équipe également tournée vers les sprints pour John Degenkolb. Son tempérament d'attaquant plaide en sa faveur dans l'optique d'un maillot qui récompense souvent un coureur qui sait grimper et qui n'hésite pas à se lancer dans des longues offensives. Il fait également partie de nos favoris pour le maillot blanc de meilleur jeune. Comme Vuillermoz, l'étape du Mur de Bretagne lui tient à coeur.

Julian Arredondo (Trek Factory Racing)

Son début de Tour de Suisse a démontré sa bonne forme du moment et quand Arredondo est bien, il est capable des plus grands exploits. Vainqueur d'une étape sur le Giro l'année dernière, le coureur de la formation Trek Factory dispose de toutes les qualités pour réaliser la même chose sur le Tour de France. Une première victoire en 2015 récompenserait sa première partie de saison et s'il veut ramener le maillot à pois cher au peuple colombien, il ne faudra pas attendre le dernier col.

Dani Navarro (Cofidis)

Une chute lors de la Ruta Del Sol, une autre sur le Tour de Catalogne, Daniel Navarro a enchaîné les pépins pendant tout le début de saison. Le coureur de l'équipe Cofidis espère que tous ses problèmes sont maintenant derrière lui et qu'il pourra faire son Tour de France dans de bonnes conditions. Son meilleur résultat sur l'épreuve est une neuvième place au général il y a deux ans, ce sera difficile de faire mieux. S'il pense exclusivement aux échappées, le maillot à pois pourrait attérir sur ses épaules.

Louis Meintjes (MTN-Qhubeka)

Lui aussi figure dans notre liste des prétendants au maillot blanc de meilleur jeune. Cette saison est celle de la révélation pour le Sud-Africain, vainqueur de la Semaine Internationale Coppi et Bartali. Meilleur grimpeur du circuit de la Sarthe mais aussi très bien placé dans ce classement au Critérium du Dauphiné, le coureur de 23 ans pourrait bien démontrer toute l'étendue de son talent sur les routes françaises. Il aime lorsque la route s'élève, un candidat idéal donc pour endosser le maillot à pois rouge. 

Eduardo Sepulveda (Bretagne-Séché Environnement)

Oui c'est vrai Eduardo Sepulveda pourrait viser le classement général avec son équipe Bretagne-Séché-Environnement. Mais pour l'Argentin, ce sera sa première participation et un maillot distinctif pour la formation continentale française serait plus que le bienvenue. 5e de la Route du Sud, 2e du Tour de Turquie et 4e du Tour de San Luis, le coureur de 24 ans a montré de belles dispositions en montagne. Et à son jeune âge, il pourrait même être concerné par le maillot blanc, si tout lui sourit. 

Ryder Hesjedal (Cannondale-Garmin)

L'infatigable Ryder Hesjedal. À 34 ans, on ne présente plus le vainqueur du Giro en 2012. Un profil atypique et un style propre à lui. Déjà sur le front lors du Tour d'Italie, qu'il termine à la 5e place, le Canadien pourrait bien être tenté par la quête du maillot à pois rouge. Tout simplement parce qu'avec la pléthore de leaders dans son équipe (Andrew Talansky et Daniel Martin l'accompagnent) il devrait avoir le champ libre. Une échappée dans une étape montagneuse pourrait lui ouvrir l'appétit. Et lorsqu'il a un objectif, on sait que Ryder Hesjedal ne lâche rien. 

Dominik Nerz (Bora Argon 18)

Après le départ de Leopold König chez Sky, l'équipe Bora Argon n'a plus vraiment de leader sur les courses par étapes. Le jeune (25 ans) Dominik Nerz est le seul à avoir démontrer quelques aptitudes lors que la pente s'élève. Alors sans réel objectif au classement général, la formation pourrait se laisser tenter par le maillot de meilleur grimpeur. S'il multiplie les échappées, il y a de fortes possibilités qu'il puisse se mêler à la bagarre.

Rigoberto Uran (Etixx-Quick Step)

Quoi penser de la présence de Rigoberto Uran sur ce Tour de France ? Le Colombien vient ici pour se venger de son échec lors du Giro mais arrivera-t-il à retrouver la forme ? À la peine sur les routes italiennes, il sera difficile de se refaire la cerise sur la Grande Boucle. Mais on peut croire à une belle victoire en montagne comme lors de la 10e étape du Tour d'Italie au sommet de l'Altopiano del Montasio. Encore 5e du Tour de Romandie et du Tour de Catalogne et 3e de Tirreno-Adriatico, on sait qu'il est toujours présent sur les courses par étapes. Alors maillot à pois ou le général ? C'est à lui de voir. 

Laurens Ten Dam (LottoNL Jumbo)

9e du Tour de France l'an dernier, Laurens Ten Dam a vécu son meilleur mois de juillet de sa carrière après une 13e place en 2013. Il a démontré une nouvelle fois qu'il était lon d'être fini, à maintenant 34 ans. Moins en vue cette année, mise à part une 20e place sur le Tour de Suisse, le Néerlandais pourrait surprendre, comme l'an dernier, et repartir de ces 3 semaines avec un maillot distinctif dans ses valises. La présence de Wilco Kelderman, Robert Gesink et Steven Kruijswijk le fait reculer dans la hiérarchie et il aura donc le champ libre pour s'adonner au plaisir d'échappées au long cours. 

Rafal Majka (Tinkoff-Saxo)

Qui ne peut être autant favori que le tenant du titre lui même ? L'année dernière, il avait dominé de la tête et des épaules ce classement en remportant au passage deux étapes de montagne (14e et 17e). Permettant à la Tinkoff-Saxo, orpheline d'Alberto Contador, de se montrer. Cette année encore, le grimpeur polonais aura un rôle d'équipier pour son leader, mais cela ne l'empechera pas de jouer sa carte sur certaines étapes. Le dernier coureur à avoir doublé n'est autre que Michael Rasmussen (2005 et 2006). Tout est possible encore cette année pour l'homme de 25 ans qui aura tout de même affaire à de sérieux prétendants. Arrivera-t-il à le garder ? Réponse le 26 juillet sur le podium à Paris.

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