Tour de France Femmes - Clémence Latimier: «On ne me l'a pas dit à l'oreillette...»
Par Titouan LABOURIE le 29/07/2025 à 15:48
Au départ de la 4e étape du Tour de France Femmes avec Zwift, Clémence Latimier (Arkéa-B&B Hotels) revient sur sa belle échappée de la veille, récompensée par le prix de la combativité. Encore jeune dans le peloton professionnel, la Française de 21 ans savoure ses débuts sur la Grande Boucle et mesure le chemin parcouru, entre émotion, apprentissage et ambition.
Vidéo - Clémence Latimier au départ de la 4e étape du Tour de France
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"C’est tout nouveau pour moi"
Tu t’es retrouvée dans l’échappée. C’était prévu ?
Je n’avais pas forcément l’idée d’aller dans l’échappée. C’est mon directeur sportif qui me l’a proposé. J’ai décidé de me glisser dans ce groupe dès le kilomètre zéro. Finalement, j’ai réussi à prendre la bonne échappée, et j’ai vécu une journée incroyable. J’ai découvert de nouvelles routes, et j’ai l’impression d’avoir commencé à me faire un nom.
Et à la fin de l’étape, tu as appris que tu étais désignée coureuse la plus combative ?
Oui ! On me l’avait annoncé dans l’oreillette pendant l’étape, je pense pour que je reste concentrée. Quand je l’ai appris, j’ai été très, très, très émue.
C’est une belle histoire d’étape…
Oui, mais pour moi, c’est encore difficile à réaliser. J’espère que cette récompense, même modeste, pourra inspirer un peu. Hier, j’ai rencontré un jeune, quand je suis allée voir des spectateurs après l’étape, qui continue à rouler aujourd’hui. C’est ce genre de moments qui me touchent.
L’ambiance autour, les enfants, les autographes… c’est quelque chose de nouveau pour toi ?
Complètement. Ce n’est pas du tout habituel pour moi, donc j’en ai vraiment profité. On parle beaucoup en ce moment de la professionnalisation du cyclisme féminin, et c’est beau de voir tout cet engouement.
Tu peux raconter un peu ton parcours ? Tu n’as signé professionnel que récemment.
Oui, j’ai signé il n’y a pas longtemps. C’est tout nouveau pour moi. Ma famille m’a toujours soutenue quand j’ai commencé le cyclisme, et j’ai découvert énormément de choses. Chaque jour, chaque course m’apprend quelque chose. Il me reste encore beaucoup à apprendre, donc j’essaie d’avancer pas à pas et de savourer ces petites victoires personnelles.
Et en dehors du vélo ?
J’ai des études à côté, je m’en occupe en parallèle. J’ai aussi un copain, donc ça fait pas mal de choses à gérer en même temps !
En tant que Française, tu fais partie des coureuses qui ont aujourd’hui un vrai statut professionnel. Qu’est-ce que ça change ?
C’est vrai qu’en tant que Française, on a la chance d’avoir un contrat salarié, un vrai salaire. C’est une énorme avancée. Ça permet de se concentrer pleinement sur notre sport, et de se projeter. C’est très important.

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