Tour de France - Alessandro Tegner: «Un back to back des Français à 23 ans d’écart»
C'est un jour historique pour le cyclisme français ! En effet, Valentin Paret-Peintre (Soudal Quick-Step) a remporté ce mardi la 16e étape du Tour de France, la première pour un Français sur cette 112e édition, mais surtout la première victoire française au sommet du Mont Ventoux depuis 23 ans... et celle de Richard Virenque en 2002 ! Une journée qui restera dans les mémoires, donc, pour lui mais aussi pour son équipe, qui se relève parfaitement après l'abandon de son leader Remco Evenepoel dimanche dernier. Alessandro Tegner, le responsable marketing et communication de la formation Soudal Quick-Step, a évidemment particulièrement apprécié cet exploit du Français.
Vidéo - La réaction d'Alessandro Tegner au micro de Cyclism'Actu
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"Pour la France, c'est un jour inoubliable"
À notre micro, il a évoqué le symbole fort de cette victoire française, 23 ans après celle de Virenque en 2002 : "On peut dire que c’est back to back de Français… à 23 ans d’écart ! Cette victoire de Valentin au Mont Ventoux, c’est quelque chose d’incroyable. C’est une des places les plus symboliques et iconiques du cyclisme international. Ce matin, au départ, j’ai parlé avec Valentin. Il m’a dit : 'On verra, peut-être que je pourrai prendre l’échappée, il y aura 20-25 coureurs… je vais essayer, mais je ne sais pas'. Vous savez, on voit quand un coureur a envie d’essayer. Et quand on l’a vu dans l’échappée, on a commencé à y croire. On s’est dit que quelque chose pouvait se passer".
Il poursuit : "Pour la France, pour les Français, et pour notre équipe, c’est vraiment un jour inoubliable. Richard (Virenque) était invité par ASO aujourd'hui, et notre équipe gagne au Ventoux le jour où il est là. J’espère qu’on pourra se voir ce soir, boire un verre ensemble. On s’est envoyé des messages… Ce sont des moments incroyables qu’on a vécus. On sait ce que ça signifie. On l’a déjà vécu avec Julian [Alaphilippe], avec Chavanel, avec Richard. Ce sont des moments très forts".
"On savait que s'il arrivait au sprint, il pouvait battre tout le monde"
Il évoque également la signification particulière de ce succès pour toute l'équipe : "Valentin sort d’une saison compliquée en plus, et aujourd’hui… il décroche le Graal : le Mont Ventoux. C’est un gars incroyable. Il a montré aujourd’hui toute la confiance que l’équipe a placée en lui. Il n'a jamais paniqué, il a toujours bien réagi. On savait que s’il arrivait au sprint, il pouvait battre tout le monde. Jurgen (Van den Broeck) a vraiment insisté pour qu’il fasse partie du groupe sur ce Tour. Et aujourd’hui, il a montré pourquoi : sa valeur, ce qu’il est capable de faire. C'est le résultat de tout un travail, de Yves Lampaert, de Pascal Eenkhoorn… c’est ça, le Wolfpack".
Enfin, il exprime toute sa fierté de voir son équipe se relever, seulement deux jours après l'abandon de Remco Evenepoel : "On avait trois coureurs dans l’échappée. Pascal est redescendu dans les groupes pour travailler pour Valentin, mettant de côté ses ambitions. Dans le final, il est revenu, il a mis le tempo…C’est la victoire de Valentin, mais c’est aussi celle de l’équipe, de l’état d’esprit qu’on a. Oui, on a perdu notre capitaine, mais l’esprit est là. On est en train de montrer que l’équipe, ce n’est pas juste trois coureurs. On est un vrai collectif. C’est une journée qu’on n’oubliera jamais", conclut-il.

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