Paris-Tours - Paul Lapeira : «On a joué et j'espérais qu'il craque, c'est le jeu»
Ultime rendez-vous de la saison en France, cette 119e édition de Paris-Tours nous a réservé un final exceptionnel, marqué par la victoire de Matteo Trentin, mais surtout par le scénario rocambolesque des deux derniers kilomètres. En tête depuis près d'une heure de course et en bonne voie pour se disputer la gagne à deux, le duo Paul Lapeira (Decathlon AG2R) - Thibaud Gruel (Groupama-FDJ) s'est alors totalement sabordé avant la flamme rouge, décidant subitement de ne plus collaborer et de se regarder, à l'arrêt complet. Un stratégie incompréhensible si loin de la ligne d'arrivée que les deux Français ont logiquement payé et pourront regretter, puisqu'ils ont sans surprise été repris avant de terminer au pied du podium dans le sprint final... L'ancien champion de France Lapeira est revenu sur ce fiasco complet après l'arrivée.
Vidéo - La réaction du vainqueur Matteo Trentin
Lire la suite de l'article
"Forcément, quand on ne gagne pas, il y a toujours des regrets. Mais avec des si..."
"Je me sentais très fort aujourd'hui (samedi). Avec Thibaud, on se connaît vraiment bien, on court beaucoup ensemble tout au long de l'année. On a très vite communiqué, on s'est bien entendu. Je sais que sur ce genre de course, un écart de 10 secondes, ça peut parfois être un gouffre. On les voyait toujours pas très loin derrière, mais je me suis dit qu'on pouvait le faire. Et voilà, dans le final, on a joué. On se connaît bien, on sait qu'on va tous les deux vite au sprint. Je n'étais pas sûr de mes cartes, et je savais que j'avais Stefan (Bissegger) derrière, donc je me suis permis de jouer. Il a tenu mentalement, il n'a pas craqué. J'espèrais qu'il craque, il ne l'a pas fait. C'est la course, c'est comme ça. Je fais trois fois 4e sur mes trois dernières courses, c'est le jeu. Forcément, quand on ne gagne pas, il y a toujours des regrets. Même sur mon sprint, quand je revois les images, j'aurais aussi pu faire différemment. Mais avec des si, beaucoup de choses seraient différentes dans la vie, c'est comme ça", a analysé avec fatalité le Normand de 25 ans.

Wout van Aert a testé son matos sur les pavés de Paris-Roubaix