Critérium du Dauphiné - Brieuc Rolland : «Lipowitz ? J'étais un peu fâché car...»

Ce mardi se déroulait la 3e étape du Critérium du Dauphiné entre Brioude et Charantonnay, et contrairement aux deux premières journées, l'échappée du jour a pu se disputer la victoire de l'étape. Constitué de 13 coureurs de renom, le groupe de tête a bien collaboré avant de se jouer la gagne dans les derniers kilomètres à l'issue d'un final très tactique. Parmi eux figuraient 5 Français, dont le jeune néo-pro Brieuc Rolland. A 21 ans, le coureur de la Groupama-FDJ a réalisé une très belle étape et s'est arraché pour décrocher une belle 7e place sur la ligne, son premier top 10 en Worldtour, pendant que l'Espagnol Iván Romeo (Movistar Team) s'imposant lui en solitaire. Une belle journée à l'avant et beaucoup d'expérience engrangée pour l'ancien pensionnaire de La Conti, qui est revenu dans le compte-rendu de son équipe sur sa performance.
Vidéo - Brieuc Rolland termine 7e, Ivan Romeo s'impose
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"Je crois que je n’ai jamais fait un truc aussi dur... j’avais des crampes"
"Le but était vraiment de ne pas louper l’échappée, qui pouvait aller au bout aujourd’hui. On a eu un départ très musclé, et j’ai fait le choix de rester tranquille jusqu’en haut de la bosse. De toute manière, ça roulait tellement vite qu’il était compliqué de faire des écarts. C’est ce qu’il s’est passé. Après le sprint intermédiaire, le peloton a fait rideau et je suis sorti dans un second temps avec Axel Laurance et Ivan Romeo. Et c’était parti". Une belle échappée de 13 solides coureurs, avec de beaux noms comme Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) et Florian Lipowitz (Red Bull-BORA-hansgrohe). Potentiel outsider au général, l'Allemand aurait d'ailleurs pu condamner ce groupe à qui le peloton n'a pas laissé plus de 2 minutes.
"Au début j’étais même un peu fâché car je me disais qu’il pouvait être un caillou dans la chaussure, mais Fred m’a rassuré toute la journée et m’a dit d’y croire. Ce n’est que très tard, à environ quarante kilomètres de l’arrivée, que je me suis dit que ça allait aller au bout. J’ai essayé de récupérer avant la bosse, car ça commençait être une longue journée pour moi et ce ne sont pas des efforts auxquels je suis habitué. Je savais que ma première arrivée était au sommet de cette bosse et que je devais donc tout mettre. Je crois que je n’ai jamais fait un truc aussi dur. Du haut de la bosse jusqu’au sprint, je ne pouvais plus trop me mettre debout car j’avais des crampes. Ça s’est fait aux tripes et j’étais à fond, donc je n’ai pas de regret. On espère forcément toujours mieux, mais le cyclisme est devenu tellement dur que ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité de jouer la gagne à cinq kilomètres de l’arrivée. Je suis content de ce que j’ai fait, et c’est de l’expérience engrangée", a conclu Brieuc Rolland, satisfait.