Tour de France Femmes - Delcourt : «Vollering... je veux pousser un coup de gueule»
C'est la soupe à la grimace du côté de l'équipe FDJ-SUEZ après cette 3e étape du Tour de France Femmes. Venue avec l'ambition de remporter cette édition 2025 après avoir recruté la grande favorite Demi Vollering, la formation française a peut-être perdu très gros ce lundi dans le final vers Angers. La Néerlandaise a en effet été prise dans une grosse chute à 3,7 km de l'arrivée, et si elle a heureusement pu bénéficier de la règle des 5 km pour ne pas perdre de temps au classement général, c'est surtout l'état de santé de la lauréate de l'épreuve en 2023 qui inquiétait dans la soirée, visiblement bien touchée. Le manager général Stephen Delcourt est venu par la suite devant les médias pour donner des nouvelles de sa coureuse... et en a profité pour pousser un gros coup de gueule sur l'attitude irrespectueuse de certaines équipes, selon lui responsable de la chute.
Vidéo - Delcourt s'est à nouveau exprimé ce mardi avant la 4e étape
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"De mauvais comportements dans certaines équipes, plus de respect... On ne joue pas notre vie quand même"
"Les nouvelles sont simples", a-t-il commencé par expliquer dans des propos rapportés par Le Parisien. "Elle est choquée par cette chute arrivée dans les derniers kilomètres. On avait tout bien fait mais on ne peut pas gérer le comportement de certaines qui prennent trop de risques. Je ne peux pas les blâmer car il y a tellement d’importance sur ce Tour de France. Demi a été éjectée au sol. À chaud, elle souffre d’une vraie grosse douleur au genou et au fessier gauche. Il va falloir prendre le temps. Nous avons tout checké avec le médecin. Nous allons rentrer à l’hôtel, faire un check avec le kiné, l’ostéo et le médecin avant d’aller à l’hôpital après. Nous aurons plus de nouvelles après la nuit. Je veux rester positif. Demi est déterminée. L’intégrité physique est la plus importante. Elle a pu faire du home-trainer".
"Ce matin, elle a insisté pour être devant. C’est la bonne tactique", a-t-il poursuivi avant de s'en prendre aux autres équipes du peloton féminin. "On ne peut pas maîtriser les trajectoires de nos adversaires. Je voudrais juste souligner le vrai manque de respect dans le peloton. On l’a dit sur le Tour de France masculin aussi. Il y a de mauvais comportements dans certaines équipes. Il n’y a plus de respect de certaines leaders et de certaines sprinteuses. J’aimerais pousser un vrai coup de gueule car avec ASO, nous l’avons évoqué ce matin. Les athlètes créent elles-mêmes des dangers. Les motards ont du mal à remonter dans les files. Là, c’est un comportement individuel de quelqu’un qui prend trop de risques dans un virage et peut anéantir le Tour de France pour Demi Vollering. Il faut vraiment que toutes les équipes fassent attention. On ne joue pas notre vie quand même".
"On prendra la décision mardi matin, une bonne nuit nous éclairera"
"Elle est clairement choquée. Pour ceux qui ont fait du vélo, chuter à cette vitesse est toujours choquant surtout quand tu es concentrée depuis plusieurs heures. Il faut laisser passer le choc. Nous avons la chance d’avoir une grosse équipe médicale autour d’elle. Le plus important, c’est qu’elle soit sur le home-trainer et réalise le protocole récup. Si c’est une douleur musculaire liée au choc, ça peut bien se passer. S’il lui faut plusieurs jours pour récupérer, on prendra la décision demain matin. Une bonne nuit nous éclairera. Nous voulons rester positifs", a conclu Stephen Delcourt sur une note un peu plus optimiste. Réponse donc mardi matin pour savoir si Vollering pourra continuer ou non son rêve de remporter un 2e Tour.

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