Tour de France - Johan Bruyneel menace David Lappartient et l'UCI... en retour
La 17e étape du Tour de France au Mont Ventoux a certes été l'occasion de voir la première victoire française de cette 112e édition, mais a également vu l'UCI déplorer la présence de Johan Bruyneel lors du départ de la 12e étape. En effet l'ancien coureur et directeur d'équipe a été suspendu à vie en 2018 par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) pour infraction au règlement antidopage (lorsqu'il exerçait au sein des équipes US Postal Services et Discovery Channel), et sa présence à Auch a donc fortement déplu à l'UCI et à son président, David Lappartient. L'Union Cycliste Internationale a donc publié un communiqué et va poursuivre son enquête auprès d'ASO, l'organisateur du Tour de France "afin de clarifier si M. Bruyneel s'était vu accorder une accréditation officielle, de comprendre comment cela a pu se produire et de s'assurer qu'aucune autre accréditation ne lui sera plus délivrée." La réponse de Bruyneel ne s'est pas faite attendre... et sans surprise, le Belge s'en est directement pris au président de l'UCI David Lappartient, qu'il a menacé de poursuite judiciaire.
Vidéo - Richar Virenque a couru contre Johan Bruyneel à l'époque
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"J'ai assisté à l'audience de bonne foi"
Le principal concerné, Johan Bruyneel, a tenu à répondre à cette interpellation, justifiant sa présence au départ de la 12e étape : "Je peux confirmer que j'ai assisté à l'étape vers Hautacam comme un invité de l'émission belge Vive Le Velo, à laquelle j'ai participé comme commentateur. Ce même matin, j'ai également visité le Village Départ et la zone des bus. J'ai été chaudement accueilli par mes anciens collègues et les coureurs, aussi bien dans le Village Départ que dans les équipes."
L'ancien directeur de l'US-Postal de Lance Armstrong a ensuite vivement critiqué l'attitude "hypocrite" de David Lappartient, qu'il n'a comme souvent pas épargné en le surnommant le "Roi des Selfies" : "J'ai assisté à l'audience de bonne foi et je ne pense pas avoir enfreint le règlement, à moins, bien sûr, que M. Lappartient estime avoir compétence sur tous les aspects de ma vie personnelle et professionnelle. Je solliciterai un conseil juridique afin d'évaluer la validité et la légalité de la déclaration publique et des actions du président de l'UCI. J'ai l'intention d'explorer toutes les voies possibles pour prouver que M. Lappartient a eu tort de faire une telle déclaration et d'engager des poursuites judiciaires contre lui si nécessaire." C'est loin d'être la première fois que l'ancien directeur d'équipe critique David Lappartient, ce fut déjà le cas cet hiver après le discours de fin d'année du président de l'UCI.

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