Tour de Turquie - Elia Viviani : «J'étais sans équipe... pas normal pour moi»

Pas prolongé par INEOS Grenadiers cet hiver après trois dernières saisons en perte de vitesse (seulement 4 succès), Elia Viviani avait fini par rebondir du côté de la Belgique et de la Lotto Cycling Team, avec qui il avait signé pour une année fin février. Mais à 36 ans, le sprinteur a mis du temps avant de retrouver le confiance, signant des premières semaines de compétition compliquées et sans résultat... jusqu'à cette 7e étape du Tour de Turquie samedi ! Vainqueur devant l'autre grand nom du sprint présent sur l'épreuve turque, Alexander Kristoff (Uno-X Mobility), l'Italien est venu décrocher sa 90e victoire professionnelle, lui qui n'avait plus levé les bras depusi le Tour of Guangxi 2023 ! De quoi peut-être le remettre sur de bons rails après cette période difficile, comme il l'a évoqué après la course au micro de Jean-François Quénet.
Vidéo - Elia Viviani a remporté la 7e étape ce samedi
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"Je dois tout d'abord remercier Lotto et Stéphane Heulot de m'avoir donné cette chance"
"J'étais sans équipe cet hiver, ce n'était pas normal pour moi. À 36 ans, ce n'était pas une situation facile. J'ai toujours dit que je voulais faire une année de plus, peut-être deux si j'étais encore compétitif et aujourd'hui j'ai montré que je l'étais. Je dois tout d'abord remercier Lotto et le manager Stéphane Heulot de m'avoir donné cette chance. Il n'y avait que des courses d'un jour à mon programme et j'ai dit à l'équipe que j'avais vraiment besoin d'une course par étapes pour me mettre dans le rythme. Ils m'ont proposé le Tour de Turquie et j'ai un feeling très particulier avec cette course. Chaque fois que je suis venu, je suis reparti avec une victoire, c'est fantastique.
En 2010, ma première victoire professionnelle a eu lieu ici, maintenant c'est la première de cette année et j'espère que ce ne sera pas la dernière. La première à Antalya il y a 15 ans a été chaotique parce que le train d'André Greipel a chuté dans le dernier virage, un gars a attaqué et je l'ai suivi. Les souvenirs de Turquie sont tous bons parce que l'organisation de la course est excellente, les coureurs sont bien traités avec de beaux hôtels et de beaux endroits au bord de la mer, j'apprécie toujours d'être ici, félicitations à tous ceux qui sont impliqués dans cet événement."
"Une victoire importante pour moi... Je veux gagner à nouveau demain"
"Nous pensons toujours qu'il y a cinq ou six chances pour les sprinters dans cette course, mais quand on regarde le parcours de plus près, on s'aperçoit que c'est plus difficile chaque année. Les deux premiers sprints ont eu lieu dans des pelotons réduits et je n'ai pas été en mesure d'être dans le premier groupe pour sprinter pour la victoire. Pendant la semaine, je n'ai pas commencé à paniquer mais j'ai pensé que les chances étaient de plus en plus minces. Ce matin, nous savions que le vent et la côte à 30 km de l'arrivée pouvaient poser problème, mais j'ai bien passé la montée. Nous avons toujours été actifs quand il y avait du vent de travers et nous avons abordé le final en bonne position, grâce à Jasper De Buyst qui est l'un des meilleurs lanceurs au monde. Je suis heureux de trouver cette solution dans l'équipe. Avec le fort vent de face à la fin, j'ai dû attendre les 50 derniers mètres pour les dépasser.
Lorsque je ne gagne pas de courses pendant une longue période, mon moral est bas. Pour l'instant, je veux juste profiter de cette victoire. C'est une victoire importante pour moi. Je veux gagner à nouveau demain. Ce sera la grande finale du Tour de Turquie. La chose la plus difficile pour nous, les sprinters, est de briser la glace dans une saison. Avec un bon moral pour moi et pour l'équipe, nous pouvons essayer à nouveau."