Paris-Roubaix - Mathieu van der Poel : «Mon printemps, il est déjà réussi...»
Présent en conférence de presse en compagnie de Jasper Philipsen deux jours avant Paris-Roubaix, Mathieu van der Poel avait des choses à dire ce vendredi matin. Forcément, le principal sujet de discussion a tourné autour de la fameuse chicane à l’entrée de la Trouée d’Arenberg, qui fait tant parler depuis sa mise en place. Le coureur d'Alpecin-Deceuninck, qui avait déjà exprimé son mécontentement au travers d'un simple "C'est une blague ?" posté sur son compte X, a pu expliquer plus précisément pourquoi il trouvait cette idée mauvaise et dangereuse. "Mon printemps est déjà réussi. C’est mieux qu’espérer. Je suis très relax avant ce Paris-Roubaix. Si on arrive à deux au vélodrome avec Philipsen, ça serait déjà un grand succès."
Vidéo - Mathieu van der Poel n'a pas changé d'avis sur la chicane !
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Paris-Roubaix - Mathieu van der Poel et cette chicane : "C'est une blague ?" #ParisRoubaix #Gouvenou #Arenberg #VanDerPoel https://t.co/RMWBXEXWIa #cyclisme #cycling
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) April 4, 2024
"Si la majorité pense que c’est une bonne idée, je l’accepterai"
"C’est une bonne chose d’essayer quelque chose de différent, mais la chicane n’est pas la bonne solution selon moi. C’est certainement l’un des passages les plus dangereux de la saison, mais faire quelque chose juste pour changer les choses n’est pas la bonne solution. Je vois de bonnes options pour les années à venir, mais la chicane actuelle est encore plus dangereuse à mon avis. Freiner à 60 kilomètres par heure sur un passage à niveau… 150 coureurs en seront victimes. C’est difficile d’espérer tout changer à partir d’un seul point. Certains coureurs vont tomber ailleurs", a-t-il souligné, même s'il se pliera à l'avis général. "Si la majorité pense que c’est une bonne idée, je l’accepterai. Mon objectif est de gagner, avec ou sans chicane". Et sur ce plan-là, on peut faire confiance à Mathieu van der Poel.
"À mon avis, il n’y aura jamais de sécurité totale"
Il était également difficile au vu de l'actualité de ne pas revenir sur la grave chute survenue sur le Tour du Pays basque. Le champion du monde a forcément compati pour tous les coureurs blessés, dont Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike), Primoz Roglic (BORA - hansgrohe) et Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), mais semblait défaitiste au moment de trouver des solutions pour éviter ce genre de drame. "C’est difficile de donner une raison. La vitesse est très haute, avec les braquets adaptés, on peut aller encore beaucoup plus vite. Il y a aussi beaucoup de stress dans le peloton, comme toujours. Les coureurs sont peut-être les plus dangereux… Ce sont eux qui font la course, qui choisissent s’ils veulent y aller ou pas. Je pense que la caféine peut rendre aussi plus nerveux. Ce n’est pas un secret, beaucoup de coureurs utilisent de la caféine pour le final. Mais je ne pense pas que ce soit le problème. Il y a de l’adrénaline dans le peloton. Tout le monde veut être à la même place, mais il n’y a pas assez de place pour tout le monde. À mon avis, il n’y aura jamais de sécurité totale", a-t-il conclu.
"C’est bien qu’ils fassent quelque chose car la vitesse est vraiment trop importante pour rentrer dans la trouée d’Arenberg… mais la chicane, c’est peut-être encore plus dangereux. Mais c’est bien de réfléchir à des solutions. Je pense que si on venait de la route et qu’on tournait à droite vers la trouée, ce serait mieux. Mais il faut que ce soit pratique pour les organisateurs. Il y a différentes options pour l’année prochaine, qui sont meilleures. Mais changer pour changer, ce n’est pas toujours mieux", a expliqué Van der Poel au micro de Samuël Grulois de la RTBF.
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