Route - Patrick Evenepoel : «Mon fils était méconnaissable pendant 2 ou 3 mois...»
Remco Evenepoel va enfin voir le bout du tunnel ce vendredi 18 avril. Après des mois de rééducation et de doute suite à son accident début décembre, le Belge va retrouver la compétition sur La Flèche Brabançonne avant d'enchaîner avec les Ardennaises et le Tour de Romandie, et laisser derrière lui cette période difficile tant mentalement que physiquement. "J'ai touché le fond, j'ai douté de mon avenir", confiait-il notamment en début de semaine dans un post Instagram poignant. Ce mardi, son père Patrick est lui aussi revenu avec émotion sur la blessure du champion du monde et double champion olympique dans l'émission Dans le Peloton sur RTL Sport. "Il était méconnaissable, il se demandait quand ça allait se terminer", a-t-il notamment raconté concernant la détresse psychologique de son fils.
Vidéo - Remco Evenepoel fait son grand retour ce vendredi 18 avril !
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"Il était méconnaissable, il se demandait quand ça allait se terminer." - Patrick Evenepoel se confie avec émotion Dans le Peloton, en évoquant la blessure de son fils Remco. ❤️#RTLsports #DLP pic.twitter.com/nsZjXkYzK1
— RTL sports (@RTLsportsbe) April 15, 2025
"Beaucoup de gens doivent se mettre dans la tête qu'après sa chute, il ne savait pas comment cela allait se terminer"
"Maintenant, ça va", commence par dire Patrick Evenepoel, qui préfère revenir sur le long chemin parcouru plutôt que de déjà se projeter sur son retour au plus haut niveau. "Vous mettez déjà la pression directement. Pour moi le plus important c’est qu’il soit de nouveau bien dans sa tête, qu’il soit de nouveau la personne que nous on connaît. On n’a pas reconnu Remco pendant 2/3 mois, et beaucoup de gens doivent se mettre dans la tête qu'après la dernière chute, il ne savait pas comment cela allait se terminer. Il était méconnaissable, il se demandait quand il allait pouvoir reprendre l'entraînement, il voyait ses coéquipiers partir sans lui. Après sa chute au Tour de Lombardie, il avait le bassin cassé. Là, tu sais que tu dois guérir et qu'ensuite tu peux reprendre. Mais là, les muscles et les ligaments ont été déchirés, et il n'avait aucune visibilité pour savoir quand ça allait être bon.
Il veut dire aux jeunes, écoute, ce n'est pas toujours tout rose, il faut travailler, il faut se mettre dans la tête que oui, ça peut être fini un jour. Du jour au lendemain, avec de la malchance, il faut se préparer à ça. Mais surtout pour Remco, c'était à la maison avec sa femme qu'ils ont dû travailler très dur entre eux. Car tout le monde s'énerve, il était comme un lion en cage irrité. Sa femme était en pleine examen, elle était toute la journée dans sa chambre à étudier. Lui était en bas, à regarder Netflix sans pouvoir bouger. Donc là, à un certain moment, ma femme et moi on a pris la voiture et on a été vers lui, vers eux. Il faut donner en tant que parents le soutien pour votre enfant, pas pour le coureur cycliste ou l'athlète. C'est ça qui est le plus important", conclut un Patrick Evenepoel ému.
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