Tour de France - Avec Paolo... le père de Marco Pantani, à Cesenatico

"Marco Pantani viale nr. 16"

"Marco Pantani viale nr. 16" c'est le panneau à l'entrée du cimetière de Cesenatico pour indiquer l’allée de la tombe du Romagnol, lieu de pélérinage pour les fans inconditionnels du Pirate et ils sont nombreux à venir lui rendre hommage. "Après avoir hésité à pousser les deux grandes portes en verre du mausolée de la famille Pantani, les poils s’hérissent en entrant, nous raconte le journaliste du Dauphiné Libéré. Accueilli par le buste de Pantani posé sur la tombe en marbre, bandana et lunettes sur la tête et sourire aux lèvres entouré du bouc qu’il arborait régulièrement au cours de sa carrière. Là, les émotions se mélangent. Le caveau familial n’est pas uniquement un lieu de recueillement mais presque une annexe du musée présent dans le centre-ville de Cesenatico. A tel point que le Pirate, dont la présence se fait sentir, semble pouvoir débarquer à tout instant. Mais les deux dates gravées dans le marbre, 13 1 1970 et 14 2 2004, rappellent que son arrivée est impossible."

"Ils ont massacré Marco... "

Arrive alors, un petit homme lançant un "buongiorno". Cet homme, c'est Paolo Pantani, le père du champion italien. "Je viens le matin et le soir pour nettoyer et arroser les plantes", explique Paolo. C’est là que repose mon fils Marco mais également mes parents." Avant de lâcher sans pourtant hausser le ton : "Ils ont massacré Marco.. " Paolo, le père de Marco Pantani fait référence à la mafia et ce contrôle positif truqué, selon lui, de Pantani le matin de l’avant-dernière étape du Tour d’Italie 1999 alors qu’Elefantino, devait remporter son deuxième Giro consécutif. "On a la preuve ! Ils ont augmenté son taux d’hématocrite de 22%, conclut Paolo Pantani avant de s'en aller après avoir chaleureusement saluer et avec le sourire.

Daniel Mangeas : "Marco Pantani représente à la fois la splendeur et la descente aux enfers"

Il y a 20 ans, le 20 février 2004, disparaissait Marco Pantani. Un choc pour le monde du cyclisme, qui perdait alors un grimpeur d'exception, âgé de seulement 34 ans. L'Italien a construit sa légende sur le Giro et le Tour de France. La saison 1998 restera comme la plus belle de sa carrière puisqu'elle le voit remporter les deux courses, un doublé qu'aucun homme n'a réussi à réitérer depuis. La consécration pour celui qui avait déjà terminé deuxième de la Corsa Rosa (1994) et troisième de la Grande Boucle (1994 et 1997). Puis la descente aux enfers, avec le dopage et la mafia en toile de fond. Retour sur une carrière singulière avec notre chroniqueur Daniel Mangeas.