Tour de France - Lenny Martinez : «C’est impossible que je gagne le Tour...»
Lenny Martinez va disputer son deuxième Tour de France ! Après une première participation ratée (124e au général et aucun top 10), le Français attend beaucoup plus de cette 112e édition. Il évoluera cette année sous les couleurs de la Bahrain Victorious, qu'il a rejoint cet hiver. Après une première partie de saison plus que réussie, avec des victoires d'étapes sur Paris-Nice, le Tour de Romandie et le Critérium du Dauphiné, mais aussi de belles places sur les classements généraux (5e en Romandie, 3e du Tour de Catalogne...) le coureur de 21 ans espère briller sur le Tour. En conférence de presse ce mercredi, Martinez a affiché ses ambitions...
Vidéo - Lenny Martinez en conférence de presse d'avant Tour
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"Je préférerais gagner une étape que de faire un top 10 au général"
Quel sera votre objectif sur ce Tour de France : les étapes ou le classement général ?
Pour l’instant, je préférerais gagner une étape que de faire un top 10 au général. Cette année, c’est sûr que je n’essayerai pas le général, ce sera le rôle de Santiago (Buitrago), mais peut-être que dans deux ans ça pourra changer.
Avez-vous déjà coché des étapes en particulier ?
Oui j’ai coché par exemple celle de Mur de Bretagne (7e étape), celle du Mont Ventoux (16e) ou celle du Mont-Dore (10e). En fait, il y a beaucoup d’étapes que j’aimerais gagner, mais je prendrais n’importe laquelle, ce serait déjà top [rires]. Il y a le contre-la-montre de Peyragudes aussi (13e) qui est un objectif pour moi et l’équipe. Je sais que c’est difficile de battre les leaders comme Pogacar et Vingegaard dans cet exercice, mais si je suis dans un bon jour on ne sait jamais.
Plus de plaisir qu'à jouer un classement général ?
J'ai du plaisir à jouer le général, mais c'est une autre sensation. La victoire d'étape, c'est une sensation à l'arrivée qu'on ne peut pas décrire, c'est un truc de fou. De toute manière, c'est impossible que je gagne le Tour pour l'instant. Donc je ne vois pas trop l'intérêt d'aller sur le Tour pour jouer le général.
Comprenez-vous que certains, qui attendent une victoire finale française, puissent être déçus que vous n’essayiez pas de jouer le général ?
Honnêtement, c’est impossible que je gagne le Tour pour l’instant, donc je fais ce qui me plaît. Je fais du vélo pour faire plaisir aux gens, mais il faut aussi que je me fasse plaisir sinon c’est compliqué étant donné que c’est un sport tellement dur.
"J’ai beaucoup moins de pression que l’an dernier"
Dans quel état d’esprit arrivez-vous sur ce Tour, après votre première expérience compliquée l’année dernière ?
J’ai beaucoup moins de pression que l’an dernier. Cette année je vois comment c’est, j’ai eu une préparation différente avec un stage dédié. Ça sera un Tour bien différent de l’an dernier pour moi. L’année dernière beaucoup d’anciens m’avaient dit "tu verras, le Tour c’est terrible". Au final pas tant que ça, ce n’est pas à fond tous les jours. Maintenant j’ai moins peur du Tour.
Vous évoluez sous les couleurs de Barhain-Victorious depuis le début de l'année après avoir effectué votre début de carrière chez Groupama-FDJ. Cela peut il vous permettre de viser mieux sur le Tour ?
On a changé beaucoup de choses à l'entraînement depuis quelques mois. Tout l'hiver, j'ai travaillé mon côté punchy avec mon entraîneur. J'avais aussi besoin de changer d'environnement et d'être dans une équipe internationale avec des coureurs qui viennent de tous horizons. C'est aussi motivant. J'aime le changement et ça m'a fait du bien.
Quel cheminement vous a conduit à travailler ce côté punchy ?
C'est mon entraîneur qui, après analyse de mes données d'entraînement, a vu que j'avais les capacités pour les efforts courts et il a beaucoup appuyé là-dessus. J'ai aussi des capacités pour grimper des longs cols mais pour lui c'était plus intéressant de travailler cet aspect. C'est aussi super important car c'est cette petite différence à la fin qui fait gagner quand on arrive en petit groupe. J'arrive désormais plus confiant lors des arrivées en petit groupe.
Comment envisagez-vous la bagarre entre Pogacar et Vingegaard pour le général ?
Pogacar a prouvé sur le Critérium du Dauphiné qu’il était super fort et un peu au-dessus de Vingegaard. Ce n’est pas le Tour, mais au Dauphiné on peut déjà avoir des aperçus de la forme de chacun. J’espère en tout cas une belle bataille entre ces deux coureurs-là et que le plus fort gagne.

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