La Vuelta - Fabio Aru : «Laisser mon empreinte»
Par Antoine PLOUVIN le 11/09/2014 à 20:38
Il n’en finit plus de crever l’écran. Ce n’était pas assez pour lui d’être la grande révélation de l’année avec sa victoire à Montecampione (sur les traces de Marco Pantani) sur le Tour d’Italie et sa troisième place du classement général final. Il faut qu’il vienne en plus montrer le bout de son nez sur La Vuelta. Enfin façon de parler… Car si on n’en voit là que le bout du nez, qu’est-ce que ce sera quand il se découvrira totalement, pour continuer dans la métaphore. Le jeune Sarde, Fabio Aru, ne pouvait visiblement se contenter de sa victoire à San Miguel de Aralar. Il fallait, qu’il aille battre un grand champion, en la personne de Christopher Froome. Le coureur d’Astana a en effet lancé l’attaque décisive à moins de quatre kilomètres, avant de se faire rejoindre par Froome. Les deux hommes ne se séparent pas jusque la ligne d’arrivée où Aru prend le dessus au sprint.
Timide…
« Lors du premier passage, j’avais repéré cet endroit, que mon directeur sportif m’avait indiqué comme étant le plus difficile. Après Froome est revenu et nous avons collaboré. »
En conférence de presse, le Sarde n’est pas bavard. Il se contente de répéter laconiquement, ce qu’il avait déjà dit au départ de La Vuelta, et lors de sa première semaine… « au jour le jour », « c’est ma première Vuelta et mon premier enchaînement de deux grands Tours dans une seule saison »… Mais force est de constater que s’il avait peur de ne plus être au top en troisième semaine, Aru ne faiblit pas. Cinquième du classement général, il revient, avec sa victoire, à 46’’ de Joaquim Rodriguez.
… mais bourré de panache
Peu importe qu’il ne soit pas bavard. Le fils spirituel de Paolo Tiralongo illumine la course de sa fougue et de son panache, en même temps qu’il sait se maîtriser quand il ne se sent pas en mesure de lutter pour la victoire, comme lundi dernier, à La Farrapona. Résultat, il est donc cinquième du général, alors qu’il n’a tout juste que 24 ans, et qu’il vient de finir troisième du Tour d’Italie, qui n’était que le deuxième grand Tour de sa carrière.
« Après la Vuelta, je vais faire le Tour de Lombardie. J’espère maintenant laisser mon empreinte toutes les courses auxquelles je participe. Mais, déjà, ici, lutter avec les grands champions est un véritable honneur », conclut-il.

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