Tour d'Italie - Isaac Del Toro : «On n'a pas de problème d'ego dans l'équipe»

Même lors des journées de transition, Isaac Del Toro trouve le moyen de faire parler de lui ! Propulsé sur le devant de la scène de ce Tour d'Italie depuis sa prise de pouvoir et sa conquête du rose dimanche dernier, le jeune Mexicain continue d'impressionner par son talent et sa maturité du haut de ses 21 ans. Et après avoir déjà gratter 6 secondes de bonifications la veille, le leader du Giro a remis ça ce jeudi 22 mai à l'occasion d'une 12e étape pourtant sans histoire pour le général. Mais lorsque l'échappée du jour a presque été ramenée à la raison à presque 30 bornes de l'arrivée, Del Toro n'a pas laissé passer sa chance lors du Kilomètre Red Bull pour venir grappiller deux précieuses secondes supplémentaires. Désormais nanti de 33" sur son coéquipier et dauphin Juan Ayuso, il poursuit son sans faute dans cette 2e semaine, et on se demande jusqu'où cette belle histoire pourrait l'emmener...
Vidéo - Encore une bonne journée pour Isaac Del Toro sur ce Giro
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"Le peloton était assez nerveux et agité avec le vent"
"Pour être honnête, je m'attendais à ce que l'échappée prenne toutes les secondes lors de ce Red Bull KM, et qu'on contrôle jusqu'à la fin de cette étape de sprint", a-t-il avoué en conférence de presse. "Mais au final, le peloton était assez nerveux et agité avec le vent, même si ce n'était pas suffisant pour créer des bordures. Comme vous le savez, tout le monde voulait être devant dans ce genre de situation. Je pense qu'on est parvenu à rentrer juste avant ce sprint Red Bull, tous les prétendants au général voulaient être là. Dans un virage, on a réussi à passer avec l'équipe, et grâce à eux j'ai pu me mêler au sprint. Je ne l'ai pas remporté, mais j'ai pu finir 3e pour prendre quelques secondes".
Sa vitesse en sprint continue d'étonner... et lui le premier. "Si je suis devenu un sprinteur ? Pour être honnête, je ne sais pas d'où ça vient. J'ai dû faire mon premier sprint il y a un mois à peine... ça ne m'arrive pas souvent de sprinter. Je veux juste être intelligent, et là ça marche pour moi, mais je ne pense pas que je suis un sprinteur, je suis juste... là", a-t-il expliqué. "Je pensais que la journée serait plus facile que ça ne l'a été, avec le vent et la volonté de tous les coureurs d'être à l'avant, attentifs. Du coup, on a rattrapé l'échappée un peu trop tôt. Avec l'équipe, j'ai réussi à prendre quelques secondes de plus au kilomètre Red Bull, même si on espérait rattraper l'échappée plus tard. On a réussi à s'accrocher au dernier moment pour essayer de prendre des secondes, j'en suis content. Tous les cyclistes du monde rêvent de gagner le Giro un jour. J'ai déjà travaillé pour mes coéquipiers actuels. On n'a pas de problème d'ego, on utilise cette situation au profit de l'équipe, on est contents, pas de stress."