Tour d'Italie - Geoffrey Bouchard : «Revenir au Giro, c’était vital pour moi»

Geoffrey Bouchard, vous revenez sur le Tour d'Italie pour la première fois depuis 2021, lorsque vous aviez remporté le maillot bleu de meilleur grimpeur. Est-ce que ça pourrait de nouveau être votre objectif pour ce Giro 2025 ?

C'est un peu compliqué d'ambitionner de reviser ce maillot de meilleur grimpeur. Car il faut arriver à prendre les échappées les bonnes journées, lorsqu'il y a beaucoup de points en jeu. Je pense que la priorité, ça reste quand même la victoire d'étape. Il m'avait manqué quelques centaines de mètres sur une étape du Tour d'Italie 2021 (la 9e à Campo Felice, ndlr), je m'étais fait rattraper par un groupe et c'était Bernal qui avait gagné. Donc je vais essayer de prendre ma revanche. Je suis très content de pouvoir revenir sur le Giro, ça m'avait manqué. J'avais essayé sur le Tour de France, j'ai eu quelques petits soucis avec une grosse chute il y a deux ans. J'ai quasiment repris l'an passé sur La Vuelta, mais j'ai chopé le Covid juste avant.

Comment vous sentez-vous après cette première partie de saison ?

La condition monte vraiment bien crescendo, je suis en bonne forme. En début d'année, j'ai eu un rôle d'équipier en montagne, j'ai beaucoup couru avec Felix Gall. Là, ça va être un rôle différent, je reviens un peu à mes premiers amours, à me projeter à l'avant pour viser les étapes.

Que pensez-vous de ce Grand Départ en Albanie d'un point de vue sportif, avec trois étapes plutôt corsées ? Cela pourrait-il vous convenir ?

Ce sont des étapes ultra ouvertes. Ce n'est pas un chrono avec seulement 6 ou 7 coureurs qui peuvent viser le maillot Rose, ou une arrivée toute plate et une course facile à contrôler pour le peloton et les sprinteurs. Là, peut-être qu'il y aura une échappée, ou un sprint avec beaucoup de monde, ou un sprint en petit comité... C'est sûr qu'il y a toujours énormément de tension lors des Grands Départs. J'ai eu l'occasion de faire celui du Tour de France à Copenhague, il y avait une énorme ferveur, encore plus que sur les routes traditionnelles du Tour.

Justement, d'un point de vue plus culturel, quel est votre avis sur ce départ d'Albanie, un pays peu connu dans le monde du vélo ?

Pour être honnête, on est seulement arrivés hier (mardi), donc on a juste fait un petit trajet depuis l'aéroport pour rejoindre l'hôtel. On n'a pas trop eu le temps de voir le pays. On a juste pu voir que l'éroport était en construction, et que le pays est en expansion. Je pense que pour eux, c'est l'occasion de dynamiser et d'attirer de plus en plus de touristes dans les années à venir. C'est une belle vitrine pour eux de pouvoir voir le départ du Giro.

Quelles sont les ambitions de l'équipe pour ce Giro ?

Le fil conducteur de ce Giro, ce sera de viser les étapes de sprint avec Sam Bennett. On a une belle opportunité de briller sur ce plan-là. En parallèle, Dorian Godon et Andrea Vendrame sont des coureurs assez rapides quand la course a été un peu plus dure, ils seront présents sur les sprints difficiles, ça peut être très prolifiques pour eux sur les étapes vallonnées. Et dernier terrain de jeu, Nicolas Prodhomme et moi, on va essayer de s'exprimer pour prendre les échappées et gagner des étapes sur les parcours plus montagneux. Ce sera comme une course d'un jour pour chaque étape, et on a quatre coureurs qui ont déjà gagné depuis le début d'année, donc on va mettre ça à profit pour s'imposer.