Cyclo-cross - Europe - Léo Bisiaux : «C'est le 1er objectif de la saison»
Léo Bisiaux s'apprête à passer à la vitesse supérieure. Après avoir tout raflé dans les sous-bois l'hiver dernier chez les Juniors - champion d'Europe à Namur, champion du monde à Hoogerheide et vainqueur de la Coupe du monde - le Riomois de 18 ans s'attaque à la catégorie Espoirs pour cette saison 2023/2024 de cyclo-cross. Après une année sur route également plus que réussie chez les U19, ce grand espoir du cyclisme français - qui continuera d'évoluer au sein de l'équipe réserve d'AG2R Citroën jusqu'en 2025 - sera l'un des coureurs à suivre sur la course U23 des Championnats d'Europe de Pontchâteau, reportée ce dimanche à 12h50. Présent à l'hôtel de l'équipe de France à la veille de sa première grande compétition dans la catégorie, l'Auvergnat s'est confié en toute sérénité au micro de Cyclism'Actu, dans un entretien exclusif à retrouver ci-dessous.
Vidéo - Léo Bisiaux se confie avant sa course de dimanche !
Lire la suite de l'article
Dans quel état d'esprit abordez-vous ce Championnat d'Europe ?
C'est ma première grande compétition chez les Espoirs, forcément je suis content. Après tout est un peu chamboulé par la météo, mais tout le monde est logé à la même enseigne. On essaye de s'adapter pour gérer au mieux tout ça. L'incertitude rajoute logiquement un peu de stress, mais j'ai l'habitude de courir le dimanche donc ça ne change pas grand chose finalement.
Cyclo-cross - Europe - Un samedi sans courses avant un dimanche de folie #EuroCross23 #Pontchateau #Cyclocross #Domingos https://t.co/95TVU7VN5w #Cyclisme #Sport
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) November 4, 2023
Comment avez-vous gérer ce passage des Juniors aux Espoirs ?
Le palier entre Juniors et Espoirs est important, le niveau est plus homogène. Il y a plus de coureurs pour rivaliser pour la gagne, et le temps de course est aussi plus long. Les quelques courses du début de saison m'ont servi à m'adapter au fur et à mesure avant ce weekend, qui est mon premier gros objectif de l'hiver. C'était de mieux en mieux chaque semaine, donc j'espère être au top demain (dimanche).
J'ai vite enchaîné entre le route et le cyclo-cross, ce n'est pas vraiment le même type d'effort donc je savais que ce serait un peu compliqué au début. J'ai un profil un peu diesel, il a fallu que je me réadapte à ce rythme particulier. Mais je pense que je suis revenu à un niveau pas trop mauvais. Il faudra voir demain, mais ça devrait aller.
Quels objectifs pour la course de dimanche ?
C'est important de répondre présent sur ces Championnats d'Europe, c'est le premier objectif pour tout le monde. Après c'est sûr que l'hiver est encore long, les Mondiaux ne sont qu'en février, donc on a encore le temps. Je ne me fixe pas de limite, on verra au fil de la course. On sait bien qu'en vélo tout est possible. Déjà, je pars un peu loin, donc je vais devoir trouver un moyen de remonter. Je n'ambitionne rien de particulier, il n'y a pas encore eu de Coupe du Monde Espoirs ou autre pour se jauger.
Un avis sur ce circuit de Pontchâteau ?
Le circuit me plaît, il est assez dur. Et avec ce qui est en train de tomber ce samedi, ça devrait être encore plus dur... On verra demain matin à la reconnaissance, et avec les premières courses. Mais à mon avis, ce sera très physique, le meilleur coureur sera sacré.
A quel niveau se situe le collectif de l'équipe de France en Espoirs ?
L'équipe de France est assez homogène. Nathan (Bommenel), Rémi (Lelandais) et Martin (Groslambert) partent sur la première ligne, donc il seront tout de suite devant. Les autres et moi, on sera un peu plus derrière, donc il faudra un peu de temps pour remonter, si on y arrive. Plus on est nombreux devant, mieux c'est pour pouvoir jouer en équipe. La forme du jour comptera beaucoup également. Les Belges et les Pays-Bas sont forcément favoris, ce sont les pays du cyclo-cross. Mais on a une belle génération en France.
Un mot sur le sacre franaçis en relais mixte vendredi ?
La victoire de vendredi lance bien ce Championnat, c'est bien pour tout le monde. Ce sont les premiers dans l'histoire de l'Europe, je suis super content pour eux.
Alec Segaert : "Le temps est venu de découvrir autre chose..."