Critérium du Dauphiné - Tadej Pogacar : «Vingegaard semble en bonne forme mais...»

Cinq ans après son unique participation (2020) au Critérium du Dauphiné et une 4e place finale, le champion du monde va y faire son grand retour de ce dimanche 8 juin pour huit jours de course et un premier test crucial en vue du Tour de France. L'ogre slovène va y reprendre la compétition plus d'un mois après son triomphe sur Liège-Bastogne-Liège, qui a conclu un printemps couronné de succès (7 au total) suivi d'un long stage en haute altitude de plusieurs semaines en Sierra Nevada (Espagne) avec ses futurs coéquipiers... et où il a notamment pu croiser ses deux principaux rivaux pour ce Dauphiné et le Tour, à savoir Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike) et Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step). "Toutes les équipes étaient présentes. On aurait pu faire une course", en a rigolé le champion du monde lors d'une visioconférence de presse organisée ce samedi à la veille du départ à Domérat.
Vidéo - Tadej Pogacar avant ce Cirtérium du Dauphiné 2025
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"Je viens pour gagner... mais pas trop de pression"
"Le plateau ici est incroyable, c’est presque comme sur le Tour de France. Je viens pour gagner mais je ne veux pas me mettre trop de pression car il ne faut pas oublier que je sors d’un gros bloc d’entraînement. J’espère qu’il y aura de belles batailles dans le chrono et les montagnes. Et si ça ne marche pas comme prévu, il ne faudra pas paniquer. Dans le passé, le Dauphiné n’a pas toujours été un indicateur totalement fidèle pour dire ce qui va se passer dans le Tour de France. Mais ça me donnera une idée sur les choses à améliorer s’il y en a. En fonction des sensations, on décidera si c’est intéressant de faire un jour de plus avec le vélo de contre-la-montre ou s’il faut refaire un peu plus d’intensité", a expliqué Tadej Pogacar, comme toujours très décontracté et souriant. "Je dois me rappeler que je sors d'un gros bloc d'entraînement et me débarrasser de cette mentalité qui me pousse à vouloir gagner absolument. Je dois lâcher prise, voir comment tournent les jambes, et essayer d'être le meilleur possible."
"Je n'ai rien fait de dingue à l'entraînement, mais..."
Après un printemps bien chargé et axé sur les Classiques plutôt que les courses par étapes, le leader de l'équipe UAE Team Emirates-XRG a pu se préparer comme il le souhaitait, même si aucune comparaison n'est vraiment possible avec son approche de 2024 et le Giro. "Je n'ai rien fait de dingue, mais je suis content d'avoir effectué des entraînements vraiment qualitatifs. Je suis sur la bonne voie. Mes données sont très bonnes en décembre, en février et en avril à l’entraînement. On verra rapidement si les jambes sont là en course. Je ne peux pas comparer par rapport à l’année dernière où j’avais couru le Giro".
"Je pense que les changements peuvent être bénéfiques. J’avais envie d’expérimenter d’autres choses, pour ne pas tomber dans la routine. Durant ce printemps j’ai appris à mieux rouler dans le peloton. J’ai progressé dans ma compréhension des courses. Sur les courses par étapes, le scénario est toujours un peu le même. Je trouve les classiques plus intéressantes", a-t-il souligné avant, forcément, d'évoquer son grand rival du mois de juillet et des ces quatre dernières années sur la Grande Boucle : Jonas Vingegaard. "Jonas a l’air en bonne forme, je pense qu’il sera à un très haut niveau. J’ai hâte de voir ça. Mais ce n’est pas mon seul concurrent. Il y en a d’autres, comme Remco Evenepoel par exemple. Ça va être fun à regarder à la télévision, et on va aussi s'amuser à courir... si j'ai de bonnes jambes. Mes données à l'entraînement sont bonnes en février, en avril... toute l'année en fait. Et j'en suis très satisfait en ce moment", a conclu Tadej Pogacar.