Championnats du monde - Paul Brousse : «Pauline... tous les feux sont au vert»

Par Arthur DE SMEDT le 25/09/2025 à 13:42. Mis à jour le 27/09/2025 à 08:50.
Championnats du monde - Paul Brousse : «Pauline... tous les feux sont au vert»
Championnats du monde
Photo : @FFC / Cyclism'actu

A deux jours de la course en ligne Elites Femmes de ces Championnats du monde de cyclisme sur route 2025, qui aura lieu ce samedi 27 septembre, l'équipe de France féminine organisait un point presse jeudi midi au KIM Hôtel à Kigali, juste après une sortie d'entraînement. Accompagné de Léa Curinier et Pauline Ferrand-Prévot, le sélectionneur Paul Brousse était bien entendu présent afin de présenter son collectif et d'évoquer ce qui sera l'une des courses les plus importantes de la saison. Pouvant compter sur un collectif impressionnant sur le papier autour de PFP, la lauréate du Tour de France Femmes étant épaulée par Cédrine Kerbaol, Juliette Labous, Maëva Squiban, Léa Curinier, Marie Le Net et Évita Muzic, le Poitevin n'a forcément pas caché les grandes ambitions de l'équipe de France, "la meilleure qu'il n'est jamais eu à sa dispotion" selon lui, mais il a aussi tenu à nuancer la stratégie évident du "Tout pour Pauline", en raison des particularité du circuit et du climat rwandais.

Vidéo - Le point presse complet du sélectionneur Paul Brousse

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"Il ne faut pas avoir peur de dire qu'on a une équipe sur le papier qui est favorite"

La médiatisation de l'équipe de France Femmes

Cela fait vraiment plaisir de susciter autant d'engouement et d'avoir tous ces journalistes. On voit que le cyclisme féminin est en train d'intéresser de plus en plus le grand public et aussi le côté sportif. Ce n'était pas le cas il y a encore quelques années, donc voilà, c'est top.

 

La construction de cette sélection française

Je vais vous parler de mon équipe de France, l'équipe de France qu'on a construite depuis de nombreux mois, parce que ça ne s'est pas fait là dans les dernières semaines, ni juste après le Tour de France. Ça fait plusieurs mois qu'on parle en tout cas avec le noyau de plusieurs filles et depuis qu'on sait que ce circuit est difficile et correspond à ce noyau-là de filles qui étaient déjà présentes sur Kigali. Cette équipe a fière allure et il ne faut pas avoir peur de dire qu'on a une équipe sur le papier qui est favorite, à la fois par la complémentarité de toutes les filles et puis aussi parce qu'on a une athlète qui se dégage un peu du lot et qui s'impose comme une leader naturelle de parcours depuis plusieurs années, mais aussi de par sa saison en 2025. Là, je suis en train de parler de Pauline Ferrand-Prévot, vous avez bien reconnu. 

 

"L'idée de départ, c'était de courir autour de Pauline, mais..."

La stratégie pour samedi... et les fluctuations de niveaux dûes à l'environnement particulier

L'idée générale et le fil rouge qu'on a avec cette équipe de France, c'est de courir autour de Pauline. En tout cas, c'était vraiment l'idée de départ, d'avoir une seule leader et puis de partir sur cette configuration. Malgré tout, et vous allez me dire qu'est-ce qui se passe ? Non, il ne se passe rien de grave. En tout cas, depuis qu'on est arrivé sur site, on se rend compte qu'on a un climat qui est très particulier, qu'on n'avait jamais rencontré par ailleurs. On parle beaucoup d'altitude, d'humidité, un petit peu de pollution aussi. Enfin, il y a tout un mix qui, malgré tout ce qu'on a identifié en amont et la préparation qu'on a eue en relation avec les équipes et les entraîneurs de chaque athlète, on a chaque jour des variations physiques un peu chez toutes les filles, qui sont monitorées aussi par tous les moyens qu'on a maintenant au niveau de l'entraînement et qui montrent quelques fluctuations. 

Donc, on va dire que notre décision ultime sur notre manière de courir, elle va vraiment être faite au tout dernier moment. Et ça, c'est aussi le fruit des échanges qu'on a construits sur cette équipe de France qui est unie et complémentaire. On fait des petits points journaliers. En tout cas, on s'est tout de suite dit que sur cette configuration et cet environnement particulier, on allait devoir s'adapter. À la fois juste avant la course, mais aussi pendant la course. Donc, voilà quelques fluctuations. Tout ça pour vous dire que l'idée générale du "Tout pour Pauline, on ne va que là-dessus, on en est sûr à 100%", ce n'est pas le cas et on prendra les décisions finales dès demain soir et puis le matin de la course en fonction des nuits passées et de tout ce qui peut se passer encore dans les 48 heures qui arrivent.

 

"Un jour, ce maillot du relais mixte, on va le ramener"

 Le relais mixte ?

Mercredi, sur le coup, quand on a passé la ligne, on était très déçus parce qu'on est qu'à cinq secondes d'un titre de champion du monde pour les garçons et les filles, pour cette équipe mixte et pour tous les staffs. C'est vraiment les valeurs qu'on a ici en équipe de France, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu d'erreur technique, tout s'est bien déroulé, donc on a été battu par plus fortsOn va continuer à travailler et ça nous donne d'autant plus de rage et de conviction pour s'engager dans cette discipline et se dire qu'un jour, ce maillot, on va le ramener. 

 

L'organisation à venir pour faire la bascule sur les Championnats d'Europe en France, la semaine prochain ?

Ça va s'organiser de manière très rapide, c'est-à-dire qu'on a 4 filles qui vont décoller le soir de la course en ligne, donc samedi soir, Juliette, Cédrine, Marie et puis Maëva. L'avion est à 20 heures samedi soir et l'idée, c'est de rejoindre au plus vite la métropole et puis de se reconcentrer sur les championnats d'Europe, les chronos individuels et les relais mixtes qui vont arriver dès le mercredi et jeudi. Et puis, le dimanche, partiront Léa et Pauline. On a scindé aussi le groupe en deux parce qu'il y a une logistique assez importante samedi soir après la course, avec notamment tout le matériel, les vélos, etc. Pour aussi soulager tout le staff, parce qu'il y a encore une course très importante le dimanche. On a partagé le groupe en deux, avec priorité de retour en métropole pour les filles qui font le chrono, bien évidemment. 

 

"Collectivement, c'est l'équipe de France la plus forte qu'on ait eue depuis de nombreuses années, c'est une certitude"

Est-ce le collectif le plus fort que vous ayez eu à disposition depuis que vous êtes sélectionneur ? 

Oui, sans équivalent, c'est sûr. C'est une certitude. On a des filles qui brillent au niveau international toute l'année dans des rôles différents pour chacune, mais collectivement, c'est l'équipe de France la plus forte qu'on ait eue depuis de nombreuses années. 

 

Est-ce que vous avez le sentiment que Pauline paye physiquement ses derniers mois intenses, malgré sa prépa depuis mi-août ? 

Non, non, pas du tout. Pauline, elle est en forme. Ce que j'ai dit tout à l'heure, c'est juste de rester le plus vigilant possible sur un niveau de forme. On est sur de la très haute performance, vous le savez, du très haut niveau. Il faut être à 100 %. C'est pour ça qu'on fait attention à tout ça et ça ne remet en aucun cas la préparation que Pauline a eue depuis la fin de son Tour de France, mais plutôt de rester vigilant sur tout ce que j'ai dit, tout ce qu'on voit, toute l'expérience qu'on a depuis une dizaine de jours, depuis qu'on est arrivé. Ne pas rester obtus sur une décision qu'on a eue il y a quelques semaines et plutôt s'adapter au mieux. 

 

Cela veut dire que tout pour Pauline ne sera validé que samedi pour l'interrogation ? 

Oui, tout à fait.

 

"Nos princinpales adversaires ? Reusser, Vollering, Longo Borghini..."

Qui voyez-vous comme vos principales adversaires sur ce mondial ? 

Il y en a une qui va nous faire très forte impression et vous l'avez tous vue, c'est Marlen Reusser du côté suisse. Ensuite, on va retrouver un petit peu les mêmes. Longo Borghini, c'est un parcours qui va bien lui convenir aussi. Demi Vollering, bien entendu. Les trois, quatre noms qu'on peut sortir. Liane Lippert, qui est aussi une fille très punchy et qui pourrait vraiment tirer son épingle du jeu, même si elle n'a pas pris le départ hier du relais mixte parce qu'elle était un petit peu souffrante au niveau médical. Mais voilà, si je devrais sortir quatre, cinq noms, c'est ceux-là. Et puis Elise Chabbey aussi, qui a démontré sur le dernier Tour de Romandie qu'elle était en forme. Mais il y a quelques semaines qui sont passées depuis, donc on verra ça samedi.


Compte tenu du parcours très particulier, avec notamment des enchaînements de courtes côtes très nerveuses, comment voyez-vous la stratégie d'équipe ? 

La stratégie d'équipe, je ne vais pas la dévoiler ici. C'est quelque chose qu'on travaille avec les filles depuis le début de semaine. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que ça se fera. C'est un circuit qui est difficile. 160 kilomètres dans les conditions climatiques ici, avec 3350 mètres de dénivelé. Ça va se faire à la jambe, comme on dit. Après, la stratégie, je ne vais pas la dévoiler, mais il faudra courir juste. Il y a les règles de base du vélo. Pas manquer les coups, pas courir à contre-temps.Si je dois retenir un mot, c'est ça, pas courir à contre-temps.

 

"Pauline a envie d'en découdre, tous les feux sont au vert"

Avez-vous vu une coureuse de votre groupe mieux s'adapter à ces conditions particulières ? 

J'ai l'impression que ça se fait un petit peu au jour le jour. Finalement, il y a l'acclimatation qui se fait. Comme je disais, on ne sait pas trop si c'est l'altitude, l'humidité, bref. En tout cas, ce dont on est certain, c'est que plus les jours passent, plus les filles ont des sensations qui se rapprochent un peu plus de ce qu'elles ont en métropole et en France.


 Quel est ta mentalité, Pauline, après une saison au-delà des espérances et beaucoup d'attention médiatique ? 

On va peut-être laisser après Pauline en parler, mais toi, tu peux peut-être donner ton avis. Moi, je la trouve dans un super état d'esprit. Elle a bien préparé le championnat du monde. Elle était très contente de retrouver toute l'équipe à son arrivée en début de semaine. Elle a envie d'en découdre. Elle est souriante. Elle est bien dans l'équipe. On est bien ensemble. Tous les feux sont au vert. Je pense qu'avec son expérience, elle a bien su maîtriser cet aspect médiatique pour bien rester concentrée sur les objectifs sportifs de fin de saison.

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