Piste - Harrie Lavreysen, son défi à Olav Kooij et aux sprinteurs sur route

"Si on part à l'arrêt, j'aurai cent mètres d'avance"

Lavreysen détaille d’abord cette force brute qui l’accompagne partout, parfois même dans son quotidien, "en ville, il m’est déjà arrivé de casser la chaîne d’un vélo simplement en repartant", sourit-il. Il rappelle aussi à quel point les efforts sur piste diffèrent totalement de ceux de la route. "Nos wattages sont comparables, mais ce sont deux sports complètement différents. Tout ce que je fais est orienté vers un effort d’une minute". Et c’est justement cette explosivité qui lui donne envie de défier les routiers, et en premier lieu Olav Kooij : "On peut passer de zéro à quatre-vingts kilomètres/heure en trente secondes. J’adorerais faire une drag race", lance-t-il, avant d’imaginer déjà la suite. "Si on part à l’arrêt, j’aurai cent mètres d’avance. Mais après un ou deux kilomètres, ils me dépasseront".

"Les jeans ont toujours été un problème"

Lavreysen évoque aussi avec humour les conséquences physiques de son métier, notamment la difficulté de s’habiller comme tout le monde. "Les jeans ont toujours été un problème, j’ai toujours galéré pour en trouver", raconte-t-il. Ses cuisses hors norme, résultat d’années d’explosivité travaillée, sont devenues une véritable signature. "Ces dernières années, les pantalons larges sont parfaits pour moi ; on dirait qu’ils ont été faits pour mes jambes". Un détail du quotidien qui illustre bien à quel point la vie d’un sprinteur de piste déborde largement de la simple performance sportive.