Tour d'Espagne - Grischa Niermann : «Je ne vais pas révéler nos tactiques, mais...»

"UAE ? Ils ont d’autres atouts que Pogacar..."

Je crois que l’équipe a remporté quatre des six dernières éditions ici. Est-ce un avantage pour vous ?

Je ne sais pas si c’est un avantage, mais bien sûr, avoir l’expérience de gagner des Grands Tours, même si ce n’est pas spécifiquement la Vuelta, est clairement un atout. Nous sommes venus ici avec Jonas [Vingegaard] et une équipe très solide. Nous sommes là pour gagner, mais ce ne sera pas facile. C’est notre objectif.

Que pensez-vous du parcours d’un point de vue technique ? Quels seront, selon vous, les moments clés où les écarts se créeront ?

Nous avons une idée très claire à ce sujet, mais comme d’habitude, je ne vais pas révéler nos tactiques. C’est une course très difficile, avec dix arrivées au sommet, dès le deuxième jour et jusqu’à l’étape 20. Il faudra être en forme tout au long de la course. Pour ce qui est des étapes qui conviennent le mieux à Jonas, vous le verrez dans les trois prochaines semaines.

Quel est le plan pour Sepp et Matteo pendant cette course ? En 2023, il ne semblait pas y avoir de leader clair. Ont-ils cette fois des rôles bien définis ?

Oui, cette fois, nous avons un leader clair : Jonas. Évidemment, Sepp [Kuss] et Matteo [Jorgenson] sont très forts, et nous avons la chance de pouvoir compter sur eux. La manière dont nous les utiliserons tactiquement sera révélée pendant la course. Mais Jonas est notre leader, c’est très clair.

À quel point le contre-la-montre par équipes sera-t-il important ? Combien de temps pensez-vous pouvoir gagner ou perdre face à vos rivaux ?

Le contre-la-montre par équipes est une discipline formidable. Nous l’avons gagné à Paris cette année, donc notre objectif est d’être compétitifs pour la victoire. En regardant la liste de départ, je ne nous vois pas comme les favoris. Le parcours est plat et assez court, moins de 30 minutes, donc je ne m’attends pas à de gros écarts pour le classement général. Mais bien sûr, on espère pouvoir gagner un peu de temps.

"UAE ? Ils ont d’autres atouts que Tadej Pogacar..."

Visma a montré sa capacité à gagner des Grands Tours avec plusieurs coureurs, Primoz, Jonas, Sepp, etc. Tandis que l’UAE n’a gagné qu’avec Tadej. Est-ce un avantage pour vous ou chaque Grand Tour est-il une nouvelle histoire ?

Je pense que chaque Grand Tour commence de zéro. Ayuso et Almeida sont tous les deux capables de gagner. Nous croyons pouvoir les battre, mais je ne vais certainement pas exclure que l’un d’eux, ou Del Toro, ou un autre coureur de l’UAE, puisse gagner un Grand Tour dans le futur. Ils ont d’autres atouts que Tadej.

Qu’attendez-vous de Ben Tulett et Axel Zingle, qui participent à leur premier Grand Tour avec l’équipe ?
 

 Nous les avons sélectionnés parce que nous pensons qu’ils peuvent jouer un rôle clé. Ben a déjà prouvé à plusieurs reprises cette année qu’il est très fort. Axel était avec nous dans les Pyrénées, et même s’il a eu une mauvaise chute en mai, il est de retour maintenant. Nous avons une équipe de huit coureurs très solides, et ils auront un rôle important dans ce soutien.

Vous aurez Jesper Morkov dans la voiture de directeur sportif pendant cette Vuelta. Qu’apporte-t-il à l’équipe, et pourquoi l’avoir choisi pour cette course ?
 

Nous avons recruté Jesper l’année dernière, quand nous cherchions un directeur sportif supplémentaire. Il travaillait déjà beaucoup avec Espen Aareskjold, l’un de nos entraîneurs. Il a fait très bonne impression, et il sera ici pour la Vuelta aux côtés de Maarten Wynants pour le coaching en course. Moi, je serai plus en retrait cette fois. Nous avons toute confiance en Jesper et Maarten.

Quelles qualités spécifiques apporte Jesper à l’équipe ?
 

C’est un excellent coach. Il a une grande expertise dans le domaine du sprint, ce qui est utile pour des coureurs comme Jonas. Il accompagne souvent Olaf sur les courses, car il s’intéresse beaucoup aux sprints massifs. Mais cela ne l’empêche pas de diriger un Grand Tour. Il est encore jeune, mais il a déjà pas mal d’expérience en tant qu'entraîneur, et il fait du très bon travail. Et puis, c’est agréable pour Jonas de pouvoir parler un peu danois avec quelqu’un, sans que les autres comprennent !