Vélo d'Or - Paul Magnier : «Je dois gagner de plus grandes courses !»
À peine 21 ans mais déjà l’un des visages les plus attendus du cyclisme français : Paul Magnier, sprinteur et classicman en devenir chez Soudal Quick-Step, s’est confié à Cyclism'Actu lors de la cérémonie du Vélo d’Or 2025. Ambitions assumées, impatience de découvrir le Tour, progression fulgurante sur les classiques… Le jeune prodige ne se cache pas : il veut gagner gros, et vite.
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"On aura une équipe beaucoup plus forte sur les Classiques"
Qu’est-ce qu’il faut faire aujourd’hui en France pour avoir le Vélo d'Or ?
Je dois gagner de plus grandes courses. Non, c’est cool que ce soit Vauquelin, je pense qu’il a vraiment fait vibrer les Français sur le Tour de France. Et moi, j’attends ma participation au Tour dans les prochaines années avec impatience.
Tu confirmes que ce n’est pas pour l’an prochain ?
Non, je ne pense pas. On verra pendant la saison 2026. Le Tour de France, ça ne me paraît pas pour tout de suite. Tim Merlier est vraiment focalisé dessus pour le moment. De mon côté, je préfère continuer à me préparer et viser les autres Grands Tours, comme le Giro, ainsi que les classiques.
Les classiques, justement, c’est là qu’on t’attend ?
Oui, clairement. Mon objectif numéro un, ce sont les classiques, mais aussi les sprints. Je me suis découvert une vraie spécialité dans le sprint, et j’aimerais progresser sur les Classiques. Cette année, on aura une équipe beaucoup plus forte, avec des coureurs comme Stuyven ou Van Baarle. Ça va nous permettre d’arriver avec un collectif solide, et à moi de trouver ma place.
"La pression, je me la mets moi-même"
On a l’impression que ton équipe revient à son ADN : les Classiques.
Oui, c’est certain. Avec le départ de Remco Evenepoel, de nouvelles portes se sont ouvertes. L’équipe a toujours été très axée sur les classiques. L’arrivée de nouveaux coureurs très performants dans ce domaine va nous permettre de reconstruire un bloc solide et d’aller chercher de belles victoires.
On te présente souvent comme un sprinteur, mais tu fais aussi des classiques. Tu te verrais dans un profil à la Jasper Philipsen ?
On ne sait pas trop, même moi je ne sais pas encore exactement. Mais l’âme des classiques me correspond bien. Les courses dures, c’est quelque chose que j’aime, même si j’ai encore des paliers à franchir. Ça me motive vraiment d’essayer de gagner une grande classique un jour.
L’an prochain, l’objectif est donc de gagner des courses plus relevées ?
Oui, je pense. Je ne suis pas passé loin à l’Omloop. Ce serait bien de pouvoir gagner, pourquoi pas l’Omloop justement. Et puis il y a des courses comme E3 ou À travers la Flandre, un peu moins hautes dans la hiérarchie mais toujours avec un niveau énorme. Le but, c’est de performer sur ces courses-là.
Tu seras très attendu en 2026. Ça met de la pression ?
Non, la pression, je me la mets moi-même. J’ai envie de progresser et de m’amuser sur les classiques. Et pour s’amuser, il faut être devant. C’est ce que je vais préparer pour la saison prochaine.

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