Tour de France - Dominique Serieys : «Pour gagner un Grand Tour ? On a une pépite»

Par Esteban DA COSTA le 16/07/2025 à 21:00. Mis à jour le 17/07/2025 à 16:01.
Tour de France  - Dominique Serieys : «Pour gagner un Grand Tour ? On a une pépite»
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Photo : @Cyclism'Actu / Sirotti

La formation Decathlon AG2R La Mondiale réalise un bon début de Tour de France. Après cette première journée de repos, le grimpeur autrichien Félix Gall occupe la 11e place du classement général, à 5 minutes 38 de l'impressionnant baroudeur irlandais et nouveau Maillot Jaune de ce Tour, Ben Healy (EF Education-EasyPost). Présent à Toulouse à l’occasion de la 11e étape, longue de 156,8 km autour de la Ville rose, qui a vu la victoire de Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility), le patron de l’équipe Decathlon AG2R La Mondiale, Dominique Serieys, s’est exprimé au micro de Cyclism'Actu sur l’avenir de la formation française.

Vidéo - Dominique Serieys, le manager de Decathlon AG2R La Mondiale

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"Dans l’état actuel des choses, il faut rester lucides et respectueux..."

Dominique, si je vous dis que c’est un autre Tour qui commence ?

De toute façon, un Tour qui dure trois semaines, avec plus de 3800 kilomètres, avec une deuxième semaine où l’on entre dans les Pyrénées, oui, on peut parler de la deuxième phase du Tour.

 

Deuxième phase du Tour et comment va votre leader, Félix Gall ?

Il va bien, on est satisfaits. Il est là, dans le groupe des meilleurs, avec une très bonne condition. Clairement, c’est plus satisfaisant que l’année dernière. Il sera là.

 

Votre objectif, c’est une victoire d’étape ou un top 10 au général ?

On vise les deux. Une victoire d’étape, bien sûr, mais on sait que ça dépend aussi des décisions des grandes équipes. Même si, par exemple, Ben Healy a réalisé deux superbes étapes, ce qu’il faut saluer. Nous, on est encore en phase de construction, mais Félix devrait répondre présent dans les Pyrénées, au Mont Ventoux et aussi dans les Alpes.

 

Ce n’est pas un peu compliqué d’aller chercher les Pogacar ou Vingegaard ?

Dans l’état actuel des choses, il faut rester lucides et respectueux : ils sont supérieurs. Mais nous avons un plan à long terme, à l’horizon 2032-2035, avec des objectifs entre 2028-2030. On se structure pour, un jour, aller les concurrencer… et les battre.

 

On s’était parlé fin 2024, vous m’aviez évoqué votre vision de l’avenir. On ne va pas revenir sur ce qui a été dit ou écrit à propos du rachat, mais… vous êtes en train d’y mettre votre patte ?

Ce n’est pas forcément ma patte. C’est un plan stratégique qu’on a conçu avec AG2R La Mondiale, Decathlon et Van Rysel, qu’on est en train de mettre en œuvre, et qui va fonctionner.

 

 

"Paul Seixas ? C'est peut-être la belle histoire..."

Un souffle nouveau, comme vous le disiez en 2024 ? Faire différent ?

Oui. C’est une fusion, un amalgame, une construction qui va porter ses fruits. Il faut du temps, ce serait utopique de penser que tout va changer en un an. Regardez des équipes comme Visma : il faut trois à cinq ans. Mais cette année, on est en vraie progression. C’est une année de consolidation : 16 victoires, une au Giro, une 7e place à Paris-Roubaix, même si la 5e était accessible. Et sur le Tour, on a eu un super chrono, avec Bruno Armirail 4e, à seulement 2,5 secondes du podium. C’est une performance majeure. L’équipe n’était pas connue pour ses qualités en contre-la-montre. Et grâce au matériel Van Rysel, vélo, combinaison, casque, on est désormais compétitifs. Il faut continuer à bosser sans relâche.

 

À ceux qui craignent qu’il y ait moins de coureurs français dans votre équipe l’an prochain, vous répondez quoi ?

Je réponds deux choses. Premièrement, à ce jour, rien n’est décidé. Certains semblent mieux informés que moi, mais je pense quand même savoir ce qu’il va se passer. Deuxièment, chaque année, il y a un turnover naturel, avec 20 à 30 % des coureurs en fin de contrat. Certains sont prolongés, d’autres partent, d’autres arrivent. Oui, l’équipe est en train de devenir plus internationale. Notre futur actionnaire est présent dans 70 pays. Il est donc important de se tourner vers des marchés comme la Chine, l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Mais ce n’est pas une équipe française qui perd ses coureurs français. Au contraire, nos coureurs sont sollicités à l’étranger, ce qui prouve la qualité du travail fait ici. Moi, je suis heureux quand un coureur, pour des raisons personnelles ou stratégiques, trouve un bon contrat ailleurs. C’est un signe que l’équipe les a bien formés et valorisés.

 

Fin 2024, vous m’aviez dit, sans manquer de respect à Félix Gall, que vous vouliez trouver un coureur capable de gagner le Tour. Vous l’avez aujourd’hui ?

Oui, on l’a en tête.

 

Mais il n’est pas disponible ?

Je n’ai pas dit ça. Dans nos analyses, en regardant les profils disponibles, on a validé avec nos partenaires une stratégie liée à la New Gen: détection, formation, développement… pour construire un coureur capable de gagner un Grand Tour. On a une pépite : Paul Seixas. Et c’est peut-être là une belle histoire avec Decathlon, Van Rysel et AG2R La Mondiale, de former un coureur maison capable de grandes victoires. Mais pas que. On va faire évoluer notre stratégie sur plusieurs axes : les classiques, les monuments. Paris-Roubaix est un objectif majeur d’ici 2026, on veut entrer dans le top 5 dès 2026. Et le sprint aussi va devenir une composante importante, notamment sur les classiques et les monuments.

 

Il faut garder un œil sur le Tour de l’Avenir ?

Oui. Paul [Seixas] est en phase d’apprentissage. Il a besoin de temps. Il faut lui en laisser pour que ça fonctionne.

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