Route - Usoa Ostolaza : «Pour 2026, l’idée est de regarder en arrière...»

Par Titouan LABOURIE le 17/11/2025 à 20:59. Mis à jour le 24/12/2025 à 10:49.
Route - Usoa Ostolaza : «Pour 2026, l’idée est de regarder en arrière...»
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Photo : @Cyclismactu / TFIP

Au cœur de la soirée de remerciement du Tour Féminin International des Pyrénées, Usoa Ostolaza, leader de l'équipe basque Laboral Kutxa – Fundación Euskadi et double tenante du titre, s’est confiée au micro de Cyclism'Actu. Entre satisfaction, frustrations et ambitions clairement affichées, la grimpeuse basque livre un bilan de sa saison 2025 et zieute déjà sur l'année 2026.

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"En regardant en arrière, je vois beaucoup de points à améliorer"

Comment te sens-tu en revenant ici sur le Tour Féminin des Pyrénées, après avoir remporté les deux dernières éditions ?

Je suis très heureuse de revenir. C’est une course proche de chez moi, où je me sens vraiment comme à la maison. Et puis, grimper des cols aussi mythiques que l’Aubisque ou le Soulor lors des deux dernières éditions, ce sont de longues ascensions, de belles étapes… exactement le genre de terrain qui me plaît. Ces deux éditions ont été très spéciales pour moi, d’abord parce que j’y ai obtenu ma première victoire sur une course par étapes il y a deux ans, puis parce que j’ai réussi à gagner à nouveau cette année. Forcément, quand on remporte une course, on y revient avec encore plus d’envie. J’espère vraiment pouvoir continuer à venir encore de nombreuses années : cette course sera toujours particulière pour moi.

 

Quel bilan fais-tu de ta saison 2025 ? Penses-tu que c’était une bonne année ?

Oui, je suis globalement satisfaite de ma saison. On peut toujours faire mieux, évidemment, et en regardant en arrière, je vois beaucoup de points à améliorer. J’ai vraiment envie de travailler ces aspects pour l’année prochaine. Ce n’est jamais simple d’être en forme de janvier à octobre, d’enchaîner les objectifs, de vouloir performer partout. Les résultats ne dépendent pas seulement des sensations : il y a de nombreux facteurs à gérer. Mais dans l’ensemble, je suis contente : je n’ai pas eu beaucoup de chutes ni de blessures, seulement quelques incidents de course, ce qui fait partie du cyclisme. Donc oui, le bilan est positif.

 

"Laboral Kutxa m’a ouvert la porte du cyclisme"

Au Tour Féminin des Pyrénées, tu as été la meilleure en montagne, mais sur les Grands Tours ça a été plus compliqué. Comment l’expliques-tu ?

Par exemple, sur La Vuelta, je me sentais vraiment bien. J’étais satisfaite de ma course et j’étais dans le top 10 du général, exactement 8e avant l’ultime étape. Mais dans le dernier col, celui où tout se décidait, je suis tombée et je n’ai pas pu défendre ma place ni donner ma meilleure version. J’ai encore cette petite frustration. Je pense que le mois de mai a été mon meilleur moment de la saison. Je suis ensuite allée en altitude à Sierra Nevada avant de revenir au Tour des Pyrénées, où j’ai été très contente de mes sensations. Mais après cette période, au Giro comme au Tour de France, je n’ai pas retrouvé mon meilleur niveau. Parfois, on prépare tout du mieux possible — entraînement, altitude — et malgré ça, les sensations ne suivent pas. Ça peut venir d’une maladie, d’un manque de récupération…

Au Giro, j’ai finalement décidé de viser le maillot de la montagne. J’ai tout donné et j’ai terminé deuxième. Dans la dernière étape, je n’ai pas pu conserver la tête : la gagnante était vraiment très forte. Mais je suis fière d’avoir tout tenté. Puis il n’y avait que dix ou onze jours avant le Tour de France : trop peu pour récupérer pleinement. Je suis arrivée fatiguée et je n’ai jamais retrouvé de bonnes sensations. Avec l’équipe, on a essayé d’aller dans les échappées, de se montrer, de jouer les étapes, mais je n’avais pas mes meilleures jambes. L’an prochain, je veux vraiment progresser sur ces aspects.

 

Tu es encore sous contrat avec Laboral Kutxa jusqu’en 2027 ? tu te sens bien au sein de l’équipe ?

Oui, vraiment. Je resterai à Laboral Kutxa jusqu’en 2027. C’est l’équipe de la maison, celle où j’ai débuté le cyclisme. Je viens du triathlon, et j’ai commencé le vélo un peu par hasard, à cause d’une blessure. Je n’avais pas l’intention de devenir cycliste, mais la vie m’a menée dans une direction inattendue et je ne regrette rien. Laboral Kutxa m’a ouvert la porte du cyclisme. À mes débuts, l’équipe était beaucoup plus petite. J’ai grandi en même temps qu’elle : j’ai vu sa progression, son évolution, et c’était un processus magnifique. Je suis très reconnaissante envers l’équipe, le staff, les coureuses, les directeurs… Avec beaucoup d’entre eux, je peux parler en basque, et ça me fait me sentir chez moi. C’est une motivation énorme pour continuer à me battre pour cette équipe. Ce sera toujours spécial.

 

Quels seront tes objectifs pour la saison 2026 ?

Pour 2026, l’idée est de regarder en arrière, d’identifier les erreurs de cette année et de renforcer mes points faibles. L’objectif est de progresser dans tous les domaines : performance, préparation, résultats. Mes grands objectifs seront sans doute la Vuelta, car je me sens souvent bien en mai, ainsi que le Tour des Pyrénées, où je veux revenir et bien faire. Et bien sûr le Tour de France : j’aimerais y arriver avec de bonnes sensations, ce que je n’ai pas eu cette année. Les résultats viendront ensuite, mais je veux surtout retrouver mes meilleures sensations.

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