Tour d'Espagne - Des tensions entre Matteo Jorgenson et un DS d'Israel-Premier Tech
La présence d’Israel-Premier Tech dans le peloton de La Vuelta fait monter la tension depuis plusieurs jours. La bombe a explosé lors de la 11e étape, autour de Bilbao, qui n’a finalement connu aucun vainqueur. Mais les répercussions continuent, comme en témoigne un différend entre Matteo Jorgenson (Visma | Lease a Bike) et Daryl Impey, directeur sportif d’Israel-Premier Tech.
Vidéo - La 11e étape de La Vuelta avait été neutralisée
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"Matteo Jorgenson est-il le roi de La Vuelta ?"
Dès le début, Israel-Premier Tech a adopté une position claire et ne veut pas y déroger. "Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, mais nous irons jusqu’à Madrid. C’est aussi simple que ça. Nous essayons de nous concentrer sur ce que nous sommes : une équipe cycliste", a déclaré le Sud-Africain Impey, ancien coureur devenu directeur sportif de la formation.
"Nous ressentons même beaucoup de soutien. Et les coureurs des autres équipes ? Certains nous soutiennent, d’autres non… Dans le groupe WhatsApp de la CPA, c’est Matteo Jorgenson qui s’exprime le plus. Peut-être devriez-vous lui demander ce qu’il en pense", a lancé Impey au micro de nos confrères de FloBikes. "Nous sommes une équipe sportive et nous ne faisons pas de politique, mais pour lui, cela semble être devenu le cas. En réalité, il dit aux autres coureurs que nous devrions partir. Est-il peut-être le roi de la Vuelta ? Peut-être qu’il pourra encore y ajouter quelque chose."
"Inapproprié de rendre cela public..."
Matteo Jorgenson n’a guère apprécié les propos d’Impey. "Il parle de messages dans un groupe privé entre coureurs. Je trouve inapproprié de rendre cela public dans les médias. Cela montre clairement quelle est sa position", a -t-il répondu. "Je n’ai pas grand-chose d’autre à dire, j’ai déjà donné mon opinion aux moments où c’était pertinent."
"En tant que coureur, je n'ai pas beaucoup de contrôle sur la situation et je n'ai pas vraiment de solution pour éviter ce problème. Je donne mon avis quand je peux et maintenant c'est aux personnes au pouvoir de prendre des décisions", affirme-t-il. "En tant que coureurs, on s'adapte à la situation. Parfois les cyclistes, nous sommes dans notre propre monde, mais j'encourage tout le monde à réaliser que des choses plus importantes se déroulent en ce moment."

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