Route - Laurent Pichon, Kévin Vauquelin, Didier Rous sur la fin d’Arkéa-B&B Hotels
Nous l'avons appris ce mercredi 15 octobre : l'aventure entre Arkéa-B&B Hotels et le cyclisme professionnel est "presque" terminée ! C'est ce qu'a annoncé le manager historique de l'équipe bretonne, Emmanuel Hubert, à tous ses employés : 150 salariés, dont 27 coureurs professionnels chez les hommes, 12 espoirs et 13 cyclistes au sein de l’équipe féminine, qui seront donc sans emploi à la fin de l’année. À la suite de cette nouvelle terrible pour le cyclisme français, de nombreuses réactions ont fait surface, notamment de la part des membres du staff et des coureurs de l'équipe Arkéa-B&B Hotels comme Laurent Pichon, Didier Rous ou encore Kévin Vauquelin...
Vidéo - Didier Rous à notre micro lors du dernier Tour de France
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"C’est du gâchis..."
Contactés par nos confrères d’Ouest-France, Laurent Pichon et Didier Rous ont expliqué leur désarroi suite à la terrible nouvelle. Retraité depuis 2023 et directeur sportif au sein de la formation bretonne, Pichon déclare : "Je m’y étais préparé, mais ça fait quelque chose. C’est du gâchis. J’avais gardé espoir après le Tour de France, où nous avons été performants. Après ma carrière de coureur, j’ai voulu me former au métier de directeur sportif, je me suis épanoui dans ce rôle et je dois tout à Manu Hubert, qui m’a aidé à grandir." Avant d'ajouter : "En toute honnêteté, je lui ai fait confiance jusqu’au bout et je n’ai pas de plan B. Mais je n’ai pas envie de changer de métier, j’aimerais continuer. Je suis triste pour tous les coureurs, spécialement les plus jeunes qui n’ont rien à retrouver", explique l'homme de 39 ans.
Premier Français sur le dernier Tour de France, avec une septième place, Kévin Vauquelin, le Normand, en partance pour la formation INEOS Grenadiers l'an prochain, a également exprimé sa tristesse : "Je sais d’où je viens, je sais comment je me suis construit. Voir la structure s’arrêter, c’est lourd", conclut-il.
"La Bretagne n’est plus une terre de vélo, c’est d’abord une terre de foot"
De son côté, Didier Rous ajoute : "La structure était bien en place. C’est dommage, on venait de passer un cap grâce au staff, aux coureurs, c’est dur à accepter. Mais la conjoncture fait que c’est compliqué. Il y a dix ans, avec cinq à dix millions, tu faisais une belle équipe. Aujourd’hui, il faut entre vingt et trente pour exister à haut niveau, donc forcément c’est plus compliqué. Les signaux ne sont pas bons, il est temps de réfléchir à un nouveau système, un nouveau modèle," alerte l'homme de 55 ans. "La Bretagne n’est plus une terre de vélo, c’est d’abord une terre de foot.", explique le directeur sportif sur le dernier Tour de France.

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