Route - George Bennett : «Nous étions obligés de s’adapter avec Tadej Pogacar»
George Bennett s’est confié à nos confrères de Domestique, à l’aube de sa quinzième saison professionnelle. Il dresse le bilan d’une saison 2025 très éprouvante sur le plan émotionnel, marquée par la disparition de sa mère, les chutes et les pressions populaires et médiatiques subies par son équipe Israel-Premier Tech, devenue NSN. 2026 doit être la saison du renouveau : un nouveau sponsor, du nouveau matériel, des coureurs prometteurs et un capitaine de route fort de son expérience dans les plus grandes équipes, toujours ambitieux et impatient de faire sa rentrée au Tour Down Under (20-25 janvier 2026).
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"Une saison à oublier"
George Bennett veut tourner la page d’une année noire : « L’année 2025 a été la plus difficile de mon existence. J’ai laissé le vélo de côté pour être proche de ma mère qui nous a quittés. Malheureusement, quand j’ai repris les courses, je suis souvent tombé : sur le Tour de Pologne, et sur la Vuelta où j’ai dû abandonner. L’équipe a ensuite été exclue des classiques italiennes, donc la fin de saison a été très rapide. Mes coéquipiers et le staff ont été de précieux soutiens pendant ces moments troubles, et c’est très rare dans le sport de haut niveau. Nous sommes une vraie bande de potes. Ça va même plus loin, parce qu’en course, c’est très motivant de donner le meilleur pour un ami. »
L’arrivée de NSN est synonyme de renouveau : « Nous avions beaucoup d’incertitudes après la Vuelta, et le départ de Premier Tech n’annonçait rien de bon… Maintenant, c’est du passé, et le camp d’entraînement à Denia a été très positif. Tout le monde s’est bien entendu, les nouveaux aussi, et le nouveau matériel est très bien. Il y a une effervescence autour du projet et d’Iniesta… Je suis tombé pendant un entraînement en Espagne, Dieu merci je n’ai rien eu, contrairement au vélo, donc j’ai fait du stop. Un monsieur s’est arrêté, on a discuté un peu, et à peine NSN mentionné, il a directement pensé à Iniesta et s’est enthousiasmé de sa présence. Entre les coureurs talentueux que nous avons, les nouveaux très bons, et nos procédés de performance, je pense que nous n’avons rien à envier aux meilleures équipes. »
« UAE nous oblige à être plus ingénieux… »
L’hyper-domination de Tadej Pogacar et de ses lieutenants modifient l’approche des coureurs et des équipes : « L’équipe de Tadej domine et dominera le Tour tant qu’ils sont motivés. Donc on est obligé de s’adapter : soit comme la Lidl-Trek, diversifier ses chances de succès, ou alors comme la Red Bull, tout miser sur un trio pour tenter de déstabiliser l’hégémonie de l’équipe émiratie. »
Bennett conclut son interview en congratulant son ancien compère, Matthew Riccitello, parti chez Decathlon CMA CGM : « C’est dommage que Matthew nous quitte… C’est un vrai bon gars qui mérite ses bons résultats, notamment sur la Vuelta. C’est beau de voir son éthique de travail récompensée. »
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