Route - Alexander Krieger a pris sa retraite... mais va poursuivre dans le peloton
Après plus de dix ans dans le peloton professionnel, Alexander Krieger tourne la page de sa carrière de coureur pour rejoindre les rangs du staff de la Tudor Pro Cycling Team. À 33 ans, l’Allemand met fin à un parcours singulier, marqué par la persévérance et une progression tardive : dix saisons passées au niveau continental avant de découvrir le World Tour avec Alpecin-Deceuninck à 28 ans. Équipier dévoué, artisan de nombreux trains de sprint et pilier de la cohésion d’équipe, il quitte la route avec la satisfaction du devoir accompli, mais aussi une certaine émotion. "Ce que je retiens, ce ne sont pas les chiffres dans les résultats, mais les moments, les relations et les amitiés", confie-t-il.
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Une chute qui a tout remis en cause
La poisson pilote allemand a souvent été cité comme un exemple de coureur altruiste, plus soucieux de la réussite collective que de ses propres statistiques. En six saisons dans l’élite, il a participé à sept Grands Tours, souvent au service de ses sprinteurs. Mais tout a basculé lors du Tour d'Italie 2024, où une violente chute lui a brisé le bassin et plusieurs côtes. "La peur de chuter et de me blesser gravement est devenue trop forte", admet-il. "Ce n’est pas la peur de tomber en soi ; je ressens encore la volonté de prendre des risques, mais celle d’une blessure irréversible est paralysante." Malgré ce traumatisme, il garde un attachement profond au sport. "Je vais regretter les émotions, la tension d’avant-course, le public, la satisfaction de m’asseoir dans le bus, une assiette de pâtes à la main."
"J'échange simplement la selle pour un siège de voiture"
Cette transition vers un rôle de directeur sportif chez Tudor marque une continuité logique dans sa trajectoire. Son sens tactique et son expérience au sein des trains de sprint devraient constituer des atouts précieux pour la jeune équipe suisse, en plein développement sous l’impulsion de Fabian Cancellara. "Je ne quitte pas vraiment le cyclisme", assure Krieger. "J’échange simplement la selle pour un siège à l’arrière de la voiture." Avec cette nouvelle étape, il espère transmettre les valeurs qui ont guidé sa carrière : le travail collectif, la rigueur et l’amour du métier.

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