Roc dAzur - Dorigoni, De Cosmo... la razzia italienne en VTT sur le Roc d’Azur CIC
Un dimanche sur le Roc d’Azur CIC*, c’est du grand sport, avec quelques-uns des meilleurs spécialistes de VTT au départ de la course phare de ces cinq jours passés sur le territoire de la Ville de Fréjus, Roquebrune-sur-Argens, Saint-Raphaël, Estérel Côte d'Azur Agglomération et Fréjus Côte d'Azur. Derrière eux, ils sont plusieurs milliers, à avoir depuis longtemps coché le rendez-vous dans leur agenda. Parce que le Roc, ça ne se manque pas. Certains chassent un top 100, un top 500 etc. Beaucoup ne rêvent que d’une belle aventure dans les sentiers du massif des Maures et prendront le temps de s’arrêter pour une jolie photo. Dans la descente du Fournel, ou au milieu des supporters en délire dans la mythique montée du Bougnon. Parce que le Roc, ça s’immortalise. Tous passionnés comme le grand chef étoilé Jean Sulpice. *Tous les résultats du jour disponibles ici
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Depuis quelques années, un dimanche sur Roc d’Azur CIC, ce sont aussi de magnifiques expériences pour les traileurs et les randonneurs à pied, dans les décors du Rocher de Roquebrune-sur-Argens. Un dimanche sur le Roc d’Azur CIC, c’est encore un beau rassemblement pour les adeptes du vélo sur route avec depuis l’an dernier l’Ekoï Cyclo Roc, de 76 à 167 kilomètres, sur les routes serpentant dans l’arrière-pays. C’est enfin un jour d’affluence record dans les allées du Village, avec les 300 exposants et les multiples animations. Un dimanche sur le Roc d’Azur CIC, c’est jour de fête !
Victoire italienne sur le #RocdAzur CIC !
— Roc d'Azur CIC (@RocdAzur) October 12, 2025
Jacob Dorigoni s’impose après 57km de course au côté de son coéquipier Gioele De Cosmo pic.twitter.com/aIyDN8WvKt
Thomas Delpeuch (directeur du Roc d’Azur CIC)
« Le bilan de ce Roc d’Azur CIC 2025 est très positif, à la fois au niveau des épreuves et du salon. Côté sportif, nous avons lancé quelques aménagements de parcours et quelques nouveautés qui ont été positives. Nous avons par exemple changé le parcours de l’Ekoï Cyclo Roc pour faire découvrir de nouveaux paysages. Le gravel n’avait jamais été aussi long. Nous avons toujours 20 000 participants et cela montre la stabilité de ce rendez-vous. À l’image du marché où les pratiques évoluent, la répartition sur les épreuves suit ce mouvement. Nous essayons de nous adapter à la demande et aux envies des gens. Le salon a bien fonctionné aussi malgré une industrie du vélo qui est toujours tendue. C’est important pour les marques d’être présentes. La fréquentation a été forte avec une répartition très équilibrée sur tout l’espace et sur toutes les journées. Le Roc d’Azur CIC est un événement mature. On ne va pas le changer complètement tous les ans. Les visiteurs sont multisports et multi-usages outdoor. Nous nous adaptons à l’évolution de leurs pratiques avec par exemple davantage de gravel. Après ces cinq jours, il semble que tout le monde soit content, sportifs et exposants. Rendez-vous l’année prochaine, toujours le deuxième week-end d’octobre. »
Les champions du jour...
Deux vélos portés haut sur la ligne d’arrivée. Deux hommes heureux. Les Italiens Jakob Dorigoni et Gioele de Cosmo savourent ce moment. Échappés après une grosse heure de course, les deux coéquipiers de la Team Torpado Kenda Factory ont ensuite récité une partition parfaite ne laissant jamais l’espoir au Colombien Hector Lorenzo Paez Leon, finalement troisième (comme vendredi lors du Skoda Roc Marathon), l’espoir d’aller enfin chercher un succès après il court depuis si longtemps. L’histoire et les palmarès retiendront que Dorigoni, 27 ans, à plusieurs reprises dans les Top 15 en Coupe du monde UCI de Marathon, s’est imposé en 2h22’12’’ pour le premier succès italien de l’histoire du Roc. Il succède au recordman des victoires (5), Jordan Sarrou. Mais les deux Italiens, arrivés côte à côte, ont surtout signé une victoire d’équipe. « Cette victoire est très importante pour moi, explique le vainqueur. Nous avons attaqué dans la deuxième grosse montée du parcours. Deux autres coéquipiers ont contrôlé le groupe de derrière. Et ensuite nous avons mis « full gaz » pour ne rien lâcher. Cette victoire est très importante pour moi car je me suis cassé la main cette saison sur les Championnats d’Europe. Je n’avais pas pu faire beaucoup de courses depuis car la main n’était pas assez puissante pour gérer les descentes. Mais je me sentais en forme et aujourd’hui tout a été réuni. On a discuté avec Gioele et il m’a dit que vu ma saison ratée par cet accident, je méritais cette victoire. Il me l’a laissée. C’est une très belle semaine pour l’équipe. L’atmosphère aujourd’hui était incroyable. Au Col du Bougnon, c’était comme le Tour de France ou le Giro d’Italia. Dans ces cas-là, on ne sent plus ses jambes. » Déjà deuxième vendredi sur le Skoda Roc Marathon, Gioele de Cosmo, médaillé de bronze des Championnats d’Europe, ancien champion national et 5e du général de la Coupe du monde UCI Marathon, prend donc la deuxième place.
Au pied du podium (5e), le Français Axel Roudil-Cortinat, champion de France du Marathon mais déçu de sa performance vendredi (17e), avait retrouvé le sourire. « Ce n’est pas si mal, lâche-t-il. Samedi, je n’étais vraiment pas bien mais je suis allé rouler avec des potes, on s’est bien amusés mais je n’étais pas certain de prendre le départ ce matin. En plus, on est sorti un peu tard, la nuit a été courte… Mais c’était sympa de refaire un cross avec tout le monde. »
Clément Berthet, du Tour de Lombardie samedi, au Roc d’Azur CIC dimanche
La nuit fut également courte pour Clément Berthet, samedi sur le Tour de Lombardie sous les couleurs de Decathlon AG2R La Mondiale, et ce matin à Fréjus pour le Roc d’Azur CIC avec une belle 26e place à seulement 11 minutes du vainqueur. Un enchainement à plusieurs reprises réalisé par Romain Bardet ces dernières années. « La nuit n’a pas été longue effectivement, confirme l’ancien spécialiste de VTT (plusieurs top 10 en Coupe du monde espoirs). L’enchaînement Lombardie-Roc n’est pas évident avec pas mal de logistique à anticiper. Mais ce n’était que du plaisir avec ce beau temps et ces conditions. Je ne fais plus trop de VTT, j’ai un peu perdu le coup de pédale, je fais attention en descente, mais je suis resté à mon rythme et c’était bien cool. Je suis content d’avoir recroisé plein de copains du monde VTT. Je suis venu sur le Roc en cadet et juniors et c’est toujours un super rendez-vous. »
Giorgia Marchet : « C’est un honneur de gagner le Roc d’Azur CIC »
Même domination italienne dans la course féminine avec également un premier succès transalpin sur le Roc d’Azur CIC féminin. Troisième vendredi du Skoda Roc Marathon, Giorgia Marchet, 27 ans, a cette fois imposé sa loi en 2h50’28’’. « C’est une petite revanche car sur le marathon, j’ai crevé et n’ai pas pu défendre toutes mes chances, confie l’ancienne vice-championne d’Europe U23 (2022), victorieuse d’une Coupe du monde U23 en 2020. La course a été incroyable. Avec Rosa (van Doorn), on s’est bien battues. J’ai commencé à creuser l’écart dans les dix derniers kilomètres et j’ai vraiment forcé sur le plat final. C’est un honneur de gagner le Roc d’Azur CIC. C’est même un rêve que j’avais quand j’étais plus jeune. Je voulais un jour gagner cette course avec cette atmosphère incroyable, notamment dans le Bougnon. C’était fou. » La Néerlandaise Rosa van Doorn, leader de la Coupe du monde UCI Marathon, prend, comme vendredi, la deuxième place à 1 minute de la gagnante. Le podium est complété par une autre Italienne, Chiara Gualandi, 21 secondes devant Lauriane Duraffourg, première tricolore. « Je suis contente pour ma première participation même si c’est dommage de manquer le podium, éclaire la jeune Française de 23 ans. J’étais plus rapide dans les descentes mais dans les montées, c’était plus difficile. J’ai donné tout ce que je pouvais mais il en a manqué un peu. C’est la première fois que je viens sur le Roc, mais c’était super cool. Ça donne envie de revenir ! » Victorieuse en 2023, Noémie Garnier finit cinquième.

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