Mondiaux - David Lappartient : «Il nous faut réfléchir à un plan B pour 2027»

"Michel Callot a tout mon soutien et à la virgule près"

"Je ne m’étais pas exprimé jusqu’ici car nous étions sur des débats locaux (...), a expliqué David Lappartient dans un long entretien à notre confrère Philippe Court du quotidien Le Dauphiné-Libéré. J’ai considéré qu’il était temps  de rétablir un certain nombre de vérités. Michel Callot a tout mon soutien et à la virgule près. Il n’a pourtant cité personne et ça a valu à trois parlementaires d’écrire à la Ministre des sports pour qu’il se fasse taper sur les doigts (...) Nous respectons la décision du conseil municipal de la Roche-sur-Foron mais on doit aussi respecter le droit du président Callot de s’exprimer. Il était temps que chacun revienne à la raison et que chacun se retourne sur l’organisation de ces championnats. Je trouve formidable que nous ayons un évènement comme ça en France, grand pays de cyclisme, d’organisation de grands évènements internationaux. A Glasgow, nous avons 1 million de spectateur et si je regarde que l’Europe, 80 millions de téléspectateurs uniques. Je connais assez peu d’évènements qui bénéficient d’une telle retombée. Ce n’est pas un évènement mineur."

🚨 Communiqué Officiel – Michel Callot – Championnats du monde UCI 2027 ⬇�'�https://t.co/X3hQ1vPs5x pic.twitter.com/mvsckqofSE

— FFC (@FFCyclisme) February 10, 2024

Pour rappel, fin septembre 2022, la Haute-Savoie a reçu le feu vert pour accueillir les "Super Championnats du monde" de cyclisme en 2027. Une décision actée lors du congrès de l’Union cycliste internationale (UCI), réuni à Wollongong (Australie) où se déroulaient les Mondiaux 2022. La candidature française a eu la faveur des votes du comité directeur de l’UCI face aux Pays-Bas et organisera ainsi cette grande compétition, regroupant l'ensemble des disciplines du vélo (VTT, route, BMX, Piste...). Réagissant au travers d'un communiqué de presse, le Conseil départemental de la Haute-Savoie et la Fédération française de cyclisme (FFC) se sont félicités de cette réussite et ont tenu à remercier tous les acteurs ayant participé à cette candidature aboutie. La dernière fois que la France a organisé des Mondiaux sur route remonte à 22 ans. C'était à Plouay en 2000. Alors, ces Mondiaux-2027, la France y tient... mais il n’y aura pas par contre de vélodrome et d’Arena en Haute-Savoie et à la Roche-sur-Foron pour y accuellir la piste. Ce ne sera donc plus des "Super Championnats du monde" comme l'espérait la Haute-Savoie.

Mondiaux de cyclisme en Haute-Savoie : le futur vélodrome sera implanté à la Roche-sur-Foron https://t.co/4Ne4Dv2IbU pic.twitter.com/NAGtRAUHB2

— France Bleu Pays de Savoie (@bleusavoie) November 25, 2022

"Je ne suis pas de ceux qui vivent de regrets"

"Il faut réfléchir désormais à un plan B pour les épreuves sur piste, a admis David lappartient. Nous avons déjà un contrat signé avec la Haute-Savoie et que l’ensemble des autres épreuves peuvent avoir lieu, sans exception. Cela fait donc 17 championnats du monde même si l’implantation du BMX reste à discuter mais ce n’est pas un projet de la nature d’un vélodrome. Tout cela peut se faire. Donc, non, rien n’est de nature à remettre en cause cet évènement, c’est juste dommage pour le sport français (...). Ce sont les Jeux du cyclisme, avec toutes les disciplines qui allient des épreuves de très haut-niveau avec des épreuves de masse (cyclosportives, gravel etc…) cela suppose quelques infrastructures, bien sûr mais cela coûte beaucoup moins cher que d’autres évènements d’envergure internationale et à part le Vélodrome, tout le reste peut se faire en s’adaptant au terrain. C’est la force du vélo."

Conclusion, les Super-Championnats du monde de cyclisme et Mondiaux-2027 auront bien lieu en Haute-Savoie... sauf la Piste qui devrait se retrouver finalement au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, là où est le siège de la FFC. "Toutes les disciplines vont trouver leur écrin même si ce ne sera pas tout à fait le même projet qu’initialement mais je ne suis pas de ceux qui vivent de regrets", a conclu David Lappartient, le président de l'UCI.