ITW - Lamiraud : «Ce livre, prolongement de ma carrière»
Par Valentin GLO le 02/06/2016 à 08:54
Vidéo - François Lamiraud et le record de France de l'heure
Le 22 juin aux Editions Phénicie, sort Mon heure de gloire. Un livre de François Lamiraud, où il raconte son aventure du record de France de l'heure de cyclisme sur piste qu'il a battu à deux reprises en 2015. Au moment où il décide de tourner la page de sa carrière cycliste, le Français revient sur les coulisses challenge. Il s'est confié à Cyclism'Actu.
François, pouvez-nous parler de votre livre ?
J'y pensais depuis un petit moment et j'ai décidé que l'heure était venue à la fin de mon défi, de mon rêve. Je sentais que j’avais des choses à raconter sur moi-même et les autres. C'est la croisée des chemins, le moment de réfléchir à certaines choses. J'y fais le bilan de ma carrière. C'est une forme de prolongement car ce n'est jamais évident de terminer une carrière. Son écriture m'a bien accompagné pendant neuf mois, c'est comme un bébé quelque part. Mais c'est avant tout un partage.
De quoi parlez-vous dans cet ouvrage ?
Je reviens sur mes aventures du record de France de l'heure, de Roubaix au Mexique. Je parle de choses que je n'ai pas partagées sur les réseaux sociaux mais également ce qui m'a marqué dans le cyclisme et dans le sport général. Il y a aussi des éléments plus personnels. C'est un message que j'adresse aux jeunes. Je souffre d'une maladie génétique, la spondylarthrite ankylosante (qui touche les articulations et la colonne vertébrale), et je dédie ce livre à tous ceux qui luttent contre cette maladie. J'ai un traitement mais j'ai surtout eu la chance de pouvoir faire du sport au haut niveau malgré tout. Ce livre, c'est aussi partager mon expérience.
On dit souvent qu'il est difficile pour un sportif de reconvertir à la fin de sa carrière. Vous confirmez ?
C'est réellement difficile. On doit déjà s’adpater à une nouvelle vie. Il faut se reconsidérer, c'est une période où l'on se cherche. Ce n'est pas évident de se reconvertir dans une vie où l'on se débrouille seul, où l'on est moins encadré que dans le sport de haut niveau. L'hygiène de vie est moins rigoureuse par exemple. Il faut dire qu'en tant que sportif nous vivons dans une bulle de protection. Une fois le vélo raccroché, il faut faire face à la vraie vie, à la réalite. Personnellement j'ai toujours gardé un pied dans la vie active, en montant ma société par exemple. Mais ce n'est jamais évident, il faut se laisser di temps pour récupérer de sa carrière. Je m’entretiens toujours physiquement, j’encadre des stages cyclosportifs, route et VTT. Sinon, je ne sais pas ce qu’il se profile. La vie réserve encore de belles surprises. J'ai quelques projets en tête mais je ne peux pas en parler pour l'instant.
Propos recueillis par Valentin GLO pour Cyclism'Actu.