ITW - Bardet : «Un enchaînement Tour de France-JO de Rio»

À l'occasion de la présentation de la formation Ag2r La Mondiale, Romain Bardet s'est confié au micro de Cyclism'Actu. Le Français de 25 ans, qui sera le leader de son équipe sur le Tour de France, nous a parlé de ses ambitions pour la saison ainsi que de ses rêves olympiques. Le Super-Combatif du Tour 2015 est également revenu sur l'affaire du vélo électrique.

Romain, cette saison vous misez tout sur les Jeux olympiques de Rio ?

Le début de saison est important aussi mais le point d'orgue sera certainement cet été, j'espère un bel enchainement Tour de France - Jeux olympiques ; on a décidé d'alléger un petit peu le début de saison pour avoir le maximum de fraicheur entre le Tour et les JO, où il y aura 15 jours d'écart, l'été sera vraiment dense et c'est important d'arriver frais.

Que visez-vous sur le Tour de France ?

L'objectif, c'est de faire mieux que mon meilleur classement, soit sixième. Le top 5 est jouable à moyen terme, peut-être pas en 2016, mais c'est un objectif. Je fais en sorte de me mettre dans les meilleures conditions avec l'équipe pour que cela soit réalisable, le plus tôt sera le mieux.

Vous serez le leader unique de votre équipe pour la première fois sur le Tour de France.

Oui, enfin je serai bien épaulé par un gros collectif avec, notamment, Domenico Pozzovivo et Alexis Vuillermoz mais, à 25 ans, ce sera mon quatrième Tour de France et c'est l'heure d'avoir plus de responsabilités, j'ai hâte de voir ce que cela donne sur la route. Ce n'est pas forcément précoce, Thibaut Pinot et Nairo Quintana ont mon âge, on a la chance d'avoir une génération au niveau international qui, à 25 ans, arrive à talonner les meilleurs, et j'espère en faire partie.

Qu'espérez-vous en ce début de saison ?

On attend une première victoire rapidement car c'est important pour la confiance, les objectifs vont commencer au mois de mars avec Paris-Nice, Tirreno-Adriatico et le Tour de Catalogne ; c'est important aussi de lever les bras dès le mois de février même si ce sont des courses de préparation. Paris-Nice, c'est très important pour l'équipe et pour tout le monde parce que c'est vraiment le premier objectif de l'année, je suis plus prudent cette année car cette course ne m'a jamais vraiment réussi mais le parcours proposé cette année est attractif donc ce sera le premier objectif d'une longue série cette saison.

Avec la découverte du vélo électrique, on est passé du fantasme à la réalité selon vous ?

Oui, apparemment c'est quelque chose de vérifié, c'est vraiment navrant, c'est un coup de plus porté à l'image du cyclisme ; c'est vraiment une triche du plus bas étage qui soit, c'est intolérable. Ça touche à l'image de ce sport et c'est dommage car, je pense, le cyclisme fait tous les efforts en terme de lutte anti-dopage. Il faut que l'UCI prenne le problème à bras le corps pour le résoudre le plus vite possible, ce n'est pas tolérable pour notre sport d'avoir ce genre d'affaire.

Vous pensez que cela expliquerait certaines performances ?

C'est le propre du sport d'avoir parfois de grosses performances, ce serait un peu réducteur de lire tout ça sous le spectre du vélo électrique, alors peut-etre que ça a lieu, je ne l'espère pas, je m'en désolerai mais j'espère que ça reste un phénomène très minoritaire ; si on a des concurrents qui ont un moteur dans le cadre, ça tourne au ridicule... Je n'osais pas me l'imaginer jusqu'à ce que ça se concrétise, si c'est vérifié, il faut pousser les enquêtes au plus loin pour voir ce qu'il en est et comment cela a pu être répandu.

Propos recueillis par Alban Lepoivre pour Cyclism'Actu.

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